Saint-Malo : jusqu'à 60 000 tonnes de nitrate d'ammonium transitent par le port chaque année
Ce produit, dont le gouvernement libanais affirme qu'il est à l'origine de la double explosion de Beyrouth, est utilisé sous forme d'engrais par les agriculteurs bretons.
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Entre 40 000 et 60 000 tonnes de nitrate d'ammonium, le produit présenté comme responsable de la double explosion qui ont secoué Beyrouth mardi 4 août, mais également responsable de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse en 2001, transitent chaque année par le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) selon la sous-préfecture du département, rapporte ce mercredi France Bleu Armorique.
Ce sel blanc et inodore est utilisé pour les cultures agricoles. En Bretagne, la société lituanienne Achema en achemine via les ports du Légué et de Saint-Malo. Dans la cité corsaire, entre 40 000 à 60 000 tonnes d'engrais transitent par le port chaque année. Chaque mois, un ou deux bateaux viennent décharger les énormes sacs sur trois quais sécurisés. "Ils ne sont jamais entreposés dans des hangars," indique le sous-préfet Vincent Lagoguey.
Un expert vient contrôler l'état des produits à bord
Le transport et le stockage de l'engrais font l'objet de mesures de sécurité très strictes. Selon la sous-préfecture, il n'y a jamais plus de 7 500 tonnes de nitrate d'ammonium dans le port en même temps, que ce soit à terre ou sur mer. Avant son arrivée au port, le navire de transport doit fournir toute la documentation demandée sur la marchandise qu'il transporte. Celle-ci doit répondre à un cahier des charges précis.
Lorsque le bateau est en approche, un expert monte à bord et contrôle l'état des cales et des produits. Les moyens de lutte contre les incendies qui se trouvent à l'intérieur du navire sont testés. Un rapport est adressé à la capitainerie qui donne alors ou non son feu vert à l'entrée du bateau dans le port.
Du nitrate d'ammonium à Saint-Brieuc également
Le déchargement fait lui aussi l'objet de règles très strictes, sous la surveillance des pompiers. Le produit est déposé sur les quais. Les sacs ne sont jamais entreposés tous ensemble et ils ne doivent pas passer plus de 72 heures à terre avant d'être chargés dans les camions pour rejoindre leurs points de livraison en France ou ailleurs.
Toujours selon France Bleu Armorique, entre 3 000 et 6 000 tonnes de nitrate d'ammonium transitent chaque année dans le port de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor).
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