Explosion dans le port de Beyrouth : le juge chargé de l'enquête cible de menaces et de pressions
Plus d’un an après l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth au Liban, l'enquête patine.
/2021/09/23/phpP4CMIf.jpg)
La double explosion au port de Beyrouth au Liban, le 4 août 2020, a fait 214 morts, 6 500 blessés et 350 000 sinistrés ont perdu leur logement. Pourtant, plus d'un an après cette tragédie, aucun responsable politique ou sécuritaire n'a été auditionné. Le juge Tarek Bitar est chargé de l’enquête. Il a succédé à Fadi Sawan qui a été dessaisi le jeudi 18 février par la Cour de cassation libanaise. Cette décision avait été dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme notamment.
Comme son prédécesseur, le juge Bitar doit faire faire à des pressions sans pareil. Il a été dernièrement menacé par le Hezbollah. Selon la presse libanaise, le parti islamiste proche de l'Iran et de la Syrie, lui a écrit le message suivant : "Nous pourrions te déboulonner..." Lynn Maalouf, responsable d'Amnesty International au Liban salue "le courage incroyable" du juge Bitar. "Plus il avance sur les responsabilités autour de cette explosion, plus les réactions deviennent agressives".
Aux menaces s'ajoutent les pressions, obstacles et le mépris des responsables politiques libanais
Aucun de ceux qui ont été convoqués pour être entendus, n'ont daigné se présenter. Un ministre en poste lors de l'explosion meurtrière a quitté le Liban pour éviter une audition, trois députés ont brandi leur immunité pour, là encore, se défiler. La responsable d'Amnesty International déplore une culture de l'impunité au mépris des victimes et qui peut aller très loin : "On a un historique d'assassinats ciblés, des politiciens, des intellectuels, de journalistes. Donc, dans cet environnement oui, ça fait peur pour le juge Bitar. Oui il met sa vie en danger".
Comme des dizaines d'autres organisations de défense des droits de l'Homme, comme des centaines de proches de victimes de l'explosion du 4 août 2020, Amnesty International réclame une fois de plus une enquête internationale sous l'égide de l'ONU.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter