En Libye, la Cyrénaïque déclare son autonomie
Des chefs de tribus et de milices de cette grande région de l'est du pays, riche en pétrole, l'ont annoncé mardi, tout en reconnaissant l'autorité du CNT. Mais cette décision fait craindre une partition de la Libye.
Cyrénaïque. C'est la nouvelle entité que doit désormais compter la Libye. Des chefs de tribus et de milices de l'Est libyen ont déclaré mardi 6 mars l'autonomie de cette région pétrolière, où est née la révolte qui a fait chuter Mouammar Kadhafi, et qui représente plus du tiers du territoire libyen. Cette décision fait craindre une partition du pays, où les nouvelles autorités du CNT peinent à exercer leur autorité.
"La région fait le choix du système fédéral", ont affirmé ces dirigeants dans un communiqué conjoint. Des milliers de personnes ont assisté à cette cérémonie au cours de laquelle a également été nommé un Conseil chargé de gérer les affaires de cette grande région.
Mais la Cyrénaïque n'est pas si nouvelle que cela. La Libye était autrefois divisée en trois régions administratives... Cyrénaïque (est), Tripolitaine (ouest) et le Fezzane (sud). Mais ce système fédéral a été supprimé en 1963 avec l'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi.
Sous l'autorité du CNT
Le Conseil de l'Est libyen reconnaît toutefois le Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), qu'il qualifie de "symbole de l'unité du pays et représentant légitime (de la Libye) aux sommets internationaux".
Ahmed Zoubaïr a été élu à la tête de la nouvelle région autonome. Lui-même membre du CNT, c'est le cousin de l'ancien roi Idriss Al-Sénoussi, renversé par Kadhafi en 1969.
"Une menace pour l'unité nationale"
"Ce qui arrive aujourd'hui est le début d'une conspiration contre le pays. C'est une question très dangereuse qui menace l'unité nationale", a dit mardi Moustapha Abdeljalil, président du CNT. Il a également mis en garde contre des "conséquences dangereuses" pouvant conduire à une Libye divisée et non-démocratique.
Le dirigeant a aussi critiqué "des pays arabes frères, [qui] malheureusement, financent et parrainent la sédition qui s'est produite dans l'Est pour ne pas être contaminés par la révolution".
"Nous n'avons pas besoin du fédéralisme et nous ne sommes pas obligés d'adopter un système fédéral. Nous ne voulons pas retourner cinquante ans en arrière", a déclaré lundi le Premier ministre, Abdel Rahim Al-Kib, lors d'un entretien télévisé.
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