Témoignages "Une chance pour refaire une autre vie" : 37 réfugiés gazaouis sont arrivés en France

Une majorité d'étudiants boursiers et de familles bénéficiant du regroupement familial se trouvent parmi les Palestiniens accueillis vendredi à l'aéroport de Roissy, à Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Pour la plupart des Palestiniens arrivés en France, il s'agit de leur première fois en Europe. (image d'illustration) (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Pour la plupart des Palestiniens arrivés en France, il s'agit de leur première fois en Europe. (image d'illustration) (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Ils ont atterri à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris, épuisés et encore sous le choc. Trente-sept habitants de la bande de Gaza sont arrivés en France, vendredi 11 juillet en début d’après-midi, après avoir obtenu un laissez-passer pour quitter le territoire palestinien. Parmi eux, une majorité d’étudiants boursiers et des familles bénéficiant du regroupement familial. 

Ils ont les traits tirés après un très long et éprouvant périple. C'est la première fois qu'Asma, 44 ans, vient en France. Elle est originaire de la ville de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne. "Elle est toute détruite, il n'y a plus de Khan Younès, il n'y a plus d'écoles, d'universités, ni des églises, ni des mosquées. Rien du tout. Ils ont tout massacré, décrit-elle. [Ce voyage] était très long, mais ça va, 'hamdoulah' qu'on est arrivé ici."

"La situation à Gaza, c'est trop difficile."

Asma, originaire de la bande de Gaza

à franceinfo

Le plus dur pour tous ces Palestiniens a été de quitter l'enclave. "Pendant toute la durée de trajet, tout le monde a pleuré parce que tous ont quitté, ont laissé des familles, des membres là-bas, explique Asma. Mais d'un côté, on est heureux d'arriver ici, merci." Asma a laissé derrière elle tout ce qu'elle avait de plus cher. Sa vie est désormais en France : "Personnellement, je vais m'inscrire à l'université, faire un master. Après cela, on va voir. On a eu la chance de sortir, une chance pour refaire une autre vie."

"J'ai le cœur brisé"

Une nouvelle vie s'ouvre également pour Noar, 22 ans, les yeux rougis par l'émotion. "J'ai le cœur brisé, dit-il, c'est très douloureux car ma famille est encore là-bas. C'est injuste que j'aie eu cette chance et pas eux. Là- bas, le niveau de destruction est impossible à décrire. C'est inimaginable."

Pour tous, cette arrivée en France est un saut dans l'inconnu, une vie loin des bombes. "C'est la première fois que je viens en Europe, c'est un tout nouveau départ, explique Noar. J'ai beaucoup de choses à découvrir et j'espère que tout ira bien." S'ils remercient la France de les avoir accueillis, ces Palestiniens de la bande de Gaza espèrent rentrer chez eux dès que possible pour participer à la reconstruction.

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