Témoignage "Le problème du désarmement du Hamas est bien trop exagéré" : le négociateur entre Israël et le Hamas estime que le cessez-le-feu à Gaza "va tenir"

Même s'il prédit des "crises" quotidiennes, Gershon Baskin assure que le gouvernement palestinien sera très prochainement annoncé.

Article rédigé par Thibault Lefèvre
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gershon Baskin, négociateur entre Israël, le Hamas et les États-Unis. (THIBAULT LEFEVRE / RADIO FRANCE)
Gershon Baskin, négociateur entre Israël, le Hamas et les États-Unis. (THIBAULT LEFEVRE / RADIO FRANCE)

L'Israélien Gershon Baskin, négociateur entre Israël, le Hamas et les États-Unis, estime que "le cessez-le-feu va tenir" entre l'État hébreu et le groupe islamiste, selon son témoignage recueilli mardi 21 octobre par la Rédaction internationale de Radio France.

Gershon Baskin parle à toutes les parties. Il est en contact direct avec Steve Witkoff, l'émissaire américain de Donald Trump, tout comme avec Ghazi Hamad, l'un des dirigeants du Hamas. Il échange aussi avec d'autres membres du groupe islamiste, dont il ne veut pas donner le nom.

Un gouvernement palestinien prochainement ?

Une semaine après la signature de la trêve, en Égypte, Gershon Baskin "pense que le cessez-le-feu va tenir", même s'il va y avoir, selon lui, "une crise tous les jours". "Le nouveau gouvernement palestinien va être annoncé très bientôt", assure-t-il, et "des milliers de policiers palestiniens" sont prêts "à être déployés". Il affirme également que "l'aide humanitaire arrive en grande quantité à Gaza".

Par ailleurs, Gershon Baskin estime que "le problème du désarmement du Hamas est bien trop exagéré" par Israël et les États-Unis. "Regardons la réalité en face : ils n'ont plus d'armée. Ils n'ont pas d'armes lourdes, de tanks ou d'artillerie. Ils ne sont plus une menace", affirme-t-il.

Gershon Baskin évoque une scène étonnante à laquelle il a assisté à Charm-el-Cheikh, en Égypte, le 13 octobre dernier, entre la délégation israélienne et celle du Hamas. Ces deux délégations étaient "en face l'une de l'autre, dans la même pièce ! À ma connaissance, ils ne se sont pas serré la main". Une situation exceptionnelle puisque lors des précédentes négociations, les deux délégations sont restées chacune dans une pièce, les négociateurs faisant la navette entre les deux.

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