Reprise de l'aide humanitaire à Gaza : "Une goutte d'eau dans l'océan des besoins", estime la responsable des opérations d'urgence de MSF

Claire Nicolet dénonce une aide "extrêmement insuffisante" pour "nourrir 2,2 millions de personnes qui n'ont plus rien reçu depuis deux mois et demi".

Article rédigé par franceinfo
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Des colis d'aide humanitaire avec les logos de Médecins sans frontières et de l'Organisation mondiale de la santé, à El-Arish, en Egypte, le 8 avril 2025. (BENOIT TESSIER / POOL)
Des colis d'aide humanitaire avec les logos de Médecins sans frontières et de l'Organisation mondiale de la santé, à El-Arish, en Egypte, le 8 avril 2025. (BENOIT TESSIER / POOL)

"On a des sentiments mitigés", avance, jeudi 22 mai sur franceinfo, Claire Nicolet, responsable des opérations d'urgence de Médecins Sans Frontières (MSF) pour Gaza. Quelques heures plus tôt, l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'enclave palestinienne a repris après deux mois et demi de blocage par le gouvernement israélien.

"Evidemment, nous sommes très contents qu'il y ait enfin de la nourriture qui entre et très probablement des médicaments. [...] En revanche, ça reste une goutte d'eau dans l'océan des besoins de Gaza", estime Claire Nicolet. La responsable des opérations d'urgence de MSF pour Gaza "veut voir non pas 90 camions mais 300 ou 500 par jour, et surtout que ça reste dans la durée". Cette aide est, pour le moment, "extrêmement insuffisante" pour "nourrir 2,2 millions de personnes qui n'ont plus rien reçu depuis deux mois et demi", poursuit-elle.

Claire Nicolet se dit dans "l'attente de la suite". Elle s'inquiète aussi des conditions de distribution de cette aide "puisqu'avec des quantités comme ça, le risque c'est qu'il y ait des bousculades parce que, malheureusement, les gens meurent de faim". "C’est l'une des périodes les plus difficiles pour Gaza, et effectivement on aimerait beaucoup avoir une lueur [d'espoir]", souligne la responsable des opérations d'urgence de Médecins Sans Frontières pour Gaza.

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