Trump sur Gaza : "C'est le comportement féodal d'un businessman", dénonce le journaliste palestinien Rami Abou Jamous
Triple lauréat de la dernière édition du prix Bayeux des correspondants de guerre, Rami Abou Jamous confie craindre la disparition totale de la Palestine après que le président américain a annoncé vouloir prendre "le contrôle " de Gaza afin d'en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient".
"C'est le comportement féodal d'un businessman qui considère qu'il est en train d'acheter une tour à New York", dénonce mercredi 5 février sur franceinfo le journaliste palestinien à Gaza Rami Abou Jamous, triple lauréat de la dernière édition du prix Bayeux des correspondants de guerre. Il réagit aux propos de Donald Trump qui envisage de "prendre possession" de la bande de Gaza afin d'en faire "la Côte d'Azur du Moyen-Orient" après avoir expulsé tous les Gazaouis vers l'Égypte et la Jordanie.
"C'est vraiment très dangereux", alerte Rami Abou Jamous, "c'est plus grave" que la Nakba [mot arabe désignant l'expropriation et le déplacement forcé de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens en 1948, après la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël]. Il compare cette "promesse Trump" à une "deuxième promesse Balfour" [lettre par laquelle le Royaume-Uni s'est prononcé, en 1917, en faveur de l'établissement d'un État juif en Palestine].
"Si ça marche à Gaza, ça sera ensuite toute la Palestine"
Donald Trump évoque "des destructions, mais il n'a pas dit pourquoi il y a eu ces destructions", dénonce le journaliste palestinien qui ajoute : "Pourquoi Gaza n'est-elle plus vivable ? Il n'a pas parlé de ça. Il épargne toute responsabilité d'occupation." "Ce n'est pas la Nakba, c'est une promesse de force", résume Rami Abou Jamous, qui craint la disparition totale de la Palestine. "Si ça marche à Gaza, ça sera ensuite toute la Palestine. (…) Il a également parlé de la Cisjordanie et il est prêt à donner le pouvoir aux Israéliens sur la Cisjordanie", s'inquiète-t-il.
"On a passé quinze mois sous les bombes, sous les boucheries, et on n'est pas sorti de Gaza. Ce n'est pas parce que Trump veut nous proposer une meilleure vie qu'on va sortir de Gaza", explique le triple lauréat du prix Bayeux. "On peut faire de Gaza la Côte d'Azur, on peut faire de Gaza Singapour, mais avec les mains des Gazaouis, avec la construction des Gazaouis, avec les présences des Palestiniens, avec une souveraineté palestinienne", martèle-t-il.
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