Guerre à Gaza : Emmanuel Macron demande de permettre le retour des ressortissants français "dans les plus brefs délais" après l'interception du navire humanitaire "Madleen"

Les passagers du navire humanitaire "Madleen" ont été interceptés par les autorités israéliennes alors qu'ils prévoyaient de se rendre dans la bande de Gaza.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des passagers du "Madleen" après leur interception par les autorités israéliennes, le 9 juin 2025. (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ISRAELIEN / X)
Des passagers du "Madleen" après leur interception par les autorités israéliennes, le 9 juin 2025. (MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ISRAELIEN / X)

Le président Emmanuel Macron a "demandé de permettre, dans les plus brefs délais, le retour en France"des six ressortissants français interceptés par les autorités israéliennes, lundi 9 juin, alors qu'ils se dirigeaient vers la bande de Gaza. L'Elysée a publié son communiqué après l'arraisonnement du navire – le Madleen – transportant des militants pro-palestiniens et de l'aide humanitaire, au nom de l'organisation Freedom Flotilla Coalition.

"Depuis que nous avons eu connaissance de leur projet, contre les risques duquel nous les avons mis en garde, nous avons été en lien avec les autorités israéliennes pour prévenir tout incident", a également affirmé le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, dans une déclaration transmise à la presse. "Dès l'arraisonnement du navire, nous avons demandé à pouvoir exercer notre protection consulaire à leur égard" et à leur "rendre visite" dès qu'ils auront rejoint le territoire israélien, "en vue de s'assurer de leur situation et de faciliter leur retour rapide en France", a-t-il dit.

Après l'interception du Madleen, plusieurs responsables de la gauche française avaient d'abord dénoncé le "silence" des dirigeants européens dont le président français. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise dont est membre l'eurodéputée Rima Hassan, avait notamment pointé une "arrestation illégale".

"Un peu court", selon le député LFI Manuel Bompard

Le communiqué de l'Elysée, par la suite, a été jugé "un peu court" et "totalement scandaleux" par le député LFI Manuel Bompard. Emmanuel Macron "n'a rien à dire sur l'opération en elle-même, il n'a rien à dire sur le fait que l'armée israélienne, en toute illégalité, est venue intercepter, arrêter et kidnapper ce bateau dans les eaux internationales", a réagi l'élu sur France Inter. Il n'a rien à dire sur le fait que l'armée israélienne vient d'empêcher l'accès d'une partie de l'aide humanitaire qui était destinée à la population gazaouie".

Le voilier avec à son bord douze militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. Il transportait notamment la militante Greta Thunberg et l'eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan.

Ce navire "fait route en toute sécurité vers les côtes d'Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays", a précisé le ministère des Affaires étrangères israélien, qui a publié des images montrant une distribution de sandwiches et d'eau aux passagers du bateau, équipés de gilets de sauvetage.

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