Après la guerre, les habitants de Gaza encore plus démunis face au Covid-19 : "On a tous oublié le virus mais il est toujours là"
Les onze jours d'affrontements entre le Hamas et l'armée israélienne ont notamment détruit le seul centre public de dépistage de l'enclave palestinienne. Le chef de l’unité Covid du plus grand hôpital a été tué.
À Gaza la situation humanitaire déjà précaire a été aggravée par 11 jours de guerre entre le Hamas et l'armée israélienne. Des services publics vitaux ont été endommagés : l'assainissement de l’eau, les écoles, l'accès à l’énergie et aux services de santé. Les habitants de l'enclave palestinienne se retrouvent encore plus fragiles face à l'épidémie de Covid-19.
Des vaccins inutilisables
Le docteur Abdullatif Al Haj brandit une petite boîte écrite en russe : "C’est le vaccin Spountnik donné à la population ici mais maintenant il est inutilisable". Nous sommes à la clinique Hala Shawa, l’un des principaux centres de vaccination dans le nord de la bande de Gaza, soufflé par une frappe à proximité. "Le centre est complètement démoli, il faut enlever tous les morceaux du bâtiment bombardés. Il n’y a aucune raison au monde d’attaquer un centre humanitaire comme celui-là !", se désespère le médecin.
Scènes similaires au centre de Gaza ville. Le ministère de la Santé et la clinique Al Rimal sont également endommagés. C’était le seul laboratoire public qui réalisait des tests du Covid-19. Les humanitaires ont développé des petits laboratoires pour les dépistages mais Tatiana Chiarella, de Médecin Sans Frontières craint une reprise de l’épidémie : "C'est compliqué avec la situation de guerre. On a tous oublié le virus mais il est toujours là. Malheureusement c'est pire."
Un expert du Covid tué
Terrible symbole, le chef de l’unité COVID du plus grand hôpital de Gaza a été tué avec la majorité de sa famille dans un bombardement. Le docteur Bassel Al Ayla était l’un de ses collègues : "Le docteur Ayman Abou Hof n’était pas qu’un docteur, il était aussi comme un père. Nous parlons d’un très rares experts à Gaza. Le système de santé ici souffre d’un nombre limité de spécialistes donc quand on affronte une maladie très dangereuse et très sévère comme le Covid-19 et que tu perds un des docteurs les plus expérimentés et talentueux, c’est vraiment une perte très grave."
À Gaza la population est très jeune, donc théoriquement moins exposée. Mais des jeunes stressés, pas toujours bien nourris ou soignés sont aussi des patients affaiblis.
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