Cet article date de plus de dix ans.

New York est plus sûre que jamais

En 2014, il y a eu 328 meurtres à New York, soit le taux le plus bas depuis 1963. Une bataille gagnée pour Bill de Blasio dans son conflit ouvert contre les policiers de la ville.

Elise Delève

Radio France

Publié le 02/01/2015 17:05 Mis à jour le 02/01/2015 17:20

Temps de lecture : 2min

(Le maire Bill de Blasio et des policiers de New York lors des funérailles de deux de leurs collègues © Reuters)

La criminalité à New York est au plus bas depuis 1963, l’année où la ville a commencé à comptabiliser ses crimes. Il y a eu 328 homicides en 2014 rapporte ce jeudi le New York Times .

Au 28 décembre, le nombre de crimes graves dans la plus grande ville américaine s'établissait à 105.428, contre 110.728 sur la même période de 2013. Par rapport au pic enregistré en 1990, le nombre des homicides à New York a chuté l'an passé de 85%, ajoute le quotidien.

Pour le maire de New York Bill de Blasio, ces bons chiffres symbolisent une bataille gagnée vis-à-vis des policiers. Ses choix et ses prises de position ont été largement critiqués par les syndicats du NYPD, la police new-yorkaise ces derniers mois. C’est un pied de nez à ceux qui prédisaient une hausse de la criminalité après l’élection de Bill de Blasio perçu comme laxiste.

Le New York Times très critique

Le maire avait été élu l’année dernière, notamment sur la promesse de réformer la police. Au début de son mandat, il a interdit les arrestations arbitraires dans la rue, la pratique du "stop and frisk", qui visait injustement les jeunes noirs et latinos. Il a aussi signé la fin des arrestations pour détention de petites quantités de cannabis.

L'assassinat des deux policiers, en pleine rue dans leur voiture de patrouille, a exacerbé les relations déjà tendues entre la police et le maire de New York Bill de Blasio. Selon le New York Times , qui a publié mercredi un éditorial très critique, le nombre de PV et d’arrestations a diminué de 94% depuis la mort des deux policiers. Une forme de protestation selon le quotidien new yorkais qui estime que l’amertume des policiers "semble avoir atteint un niveau nouveau et dangereux - en arrêtant de travailler ". Le journal demande aux policiers de "faire leur travail ", évoque une "escalade dangereuse et déplorable de la confrontation entre la police et l'administration de Blasio " et dénonce une "action répugnante et inexcusable" des policiers.