Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a souhaité dimanche des relations "privilégiées et sincères" avec la Syrie
Il s'exprimait à la fin d'une visite de 2 jours à Damas, au cours de laquelle il a eu 3 entretiens bilatéraux avec le président Bachar Al Assad. Il a qualifié sa visite d'"historique".Saad Hariri, qui avait accusé Damas d'être impliqué dans l'assassinat de son père en 2005, n'avait jamais eu de contacts officiels avec la Syrie.
Il s'exprimait à la fin d'une visite de 2 jours à Damas, au cours de laquelle il a eu 3 entretiens bilatéraux avec le président Bachar Al Assad. Il a qualifié sa visite d'"historique".
Saad Hariri, qui avait accusé Damas d'être impliqué dans l'assassinat de son père en 2005, n'avait jamais eu de contacts officiels avec la Syrie.
"Nous voulons des relations privilégiées, sincères et franches (...) dans l'intérêt des deux Etats et des deux peuples", a-t-il affirmé devant un parterre de journalistes syriens et libanais. "Nous voulons bâtir une relation avec la Syrie sur les choses positives" qui ont été réalisés comme l'ouverture des ambassades à Damas et à Beyrouth, l'échange d'ambassadeurs et sur les mesures que les deux pays vont entreprendre, a-t-il ajouté.
L'ombre de Rafic Hariri
Le chef du gouvernement libanais a précisé que les conversations de Beyrouth n'avaient pas porté sur la mort de son père, l'ancien premier ministre Rafic Hariri. Selon lui, le président Assad a noté que l'affaire se trouvait entre les mains du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé en 2007 par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le TSL est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont les assassins de Rafic Hariri. Ce dernier avait péri avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée le 14 février 2005 à Beyrouth.
Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais. Damas a démenti toute
implication dans cet assassinat. Aucun suspect n'a été impliqué.
Les relations syro-libanaises étaient tombées au plus bas après la mort de l'ex-premier ministre, que la coalition politique du "14-Mars" formée autour de son fils avait imputé à Damas. Beyrouth a aussi attribué aux Syriens plusieurs autres attentats contre des responsables ou des journalistes.
La colère suscitée au Liban par la mort de Rafic Hariri et les pressions internationales qui avaient suivi avaient contraint la Syrie à retirer ses troupes du Liban en avril 2005, après trente ans de présence militaire.
Tournant politique
Selon des analystes libanais, un rapprochement entre Damas et Beyrouth atténuerait les clivages politiques et les tensions interconfessionnelles au Liban, tout en conférant à Saad Hariri une autorité suffisante pour mettre en oeuvre des réformes économiques différées depuis longtemps. La coalition du 14-Mars s'est souvent heurtée aux alliés de la Syrie au Liban, notamment au Hezbollah que soutient aussi l'Iran, et la crise politique fait craindre à certains une nouvelle guerre civile.
Le rapprochement amorcé cette année entre Damas et l'Arabie saoudite, qui soutient Hariri, a contribué à apaiser des tensions et permis au premier ministre libanais de former un gouvernement de coalition avec le Hezbollah et d'autres alliés de Damas après sa victoire aux législatives de juin.
Le Hezbollah, qu'une guerre a opposée à Israël en 2006, est le seul groupe armé et fortement structuré au Liban. Washington le considère comme un mouvement terroriste, mais le gouvernement Hariri y voit une force légitime cherchant à mettre fin à l'occupation de quelques secteurs libanais par Israël. A Beyrouth, Hassan Nasrallah, le chef du mouvement islamiste s'est lui aussi félicité de la visite à Damas de M. Hariri . "Aujourd'hui, le premier ministre est en Syrie et l'ambiance est cordiale", a-t-il déclaré.
Damas et Beyrouth ont établi cette année des ambassades pour la première fois depuis l'accession des deux pays à l'indépendance dans les années 1940. Il leur reste à régler nombre de questions pendantes qui vont du tracé des frontières à la présence de miliciens palestiniens soutenus par la Syrie autour des camps de réfugiés du Liban.
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