Le pouvoir a annoncé jeudi la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1992, "dans un très proche avenir"
Le président Bouteflika a fait cette annonce alors que l'opposition et les représentants de la société civile multiplient les appels pour l'abandon de cette mesure.Il a aussi demandé que les médias audiovisuel, qui dépendent de l'Etat, assurent "la couverture des activités de l'ensemble des partis" et leur ouvrent "équitablement leurs canaux".
Le président Bouteflika a fait cette annonce alors que l'opposition et les représentants de la société civile multiplient les appels pour l'abandon de cette mesure.
Il a aussi demandé que les médias audiovisuel, qui dépendent de l'Etat, assurent "la couverture des activités de l'ensemble des partis" et leur ouvrent "équitablement leurs canaux".
Abdelaziz Bouteflika a également ordonné à son gouvernement d'adopter des mesures favorables à la création d'emplois. Il a aussi annoncé sa détermination à lutter contre la corruption.
Instauré en 1992 après l'annulation par l'armée du 2e tour des élections législatives qui pouvaient amener les islamistes au pouvoir, l'état d'urgence était présenté par les autorités comme une mensure nécessaire à la "lutte antiterroriste". Dans un premier temps, il s'agissait de lutter contre les maquis islamistes, puis plus récemment contre Al Qaïda au Maghreb islamique. La guerre civile, dans les années 90, a fait des dizaines de milliers de morts.
Le contexte des mouvements tunisien et égyptien
Ces annonces interviennent alors que des soulèvements populaires ont renversé la dictature de Zine Ben Ali en Tunisie et menacent le régime d'Hosni Moubarak en Egypte.
Le 4 et le 9 janvier, des émeutes, conduites notamment par des jeunes, ont secoué la capitale et d'autres villes algériennes. Elles intervenaient dans un climat de tension régionale lié au mouvement tunisien et en pleine flambée des prix des produits de première nécessité en Algérie. Selon l'AFP, ces émeutes ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
Le président algérien a fait état de "dépassements regrettables" lors de la répression de ces émeutes. Il a reconnu que "les récentes manifestations sont, sans aucun doute, l'expression d'inquiétudes et d'impatience chez nos compatriotes". "Il est donc de notre devoir d'en tenir compte et d'y répondre par des efforts accrus", a-t-il poursuivi. Dans u premier temps, le gouvernement avait réagi en adoptant des mesures de baisse pour l'huile et le sucre.
Jusqu'où ira l'assouplissement ?
Le nouvel état d'esprit du pouvoir devrait pouvoir se mesurer le 12 février prochain à Alger. Ce jour-là, des associations, des syndicats et des partis d'opposition, regroupées dans une toute nouvelle "coordination des forces d'opposition et de la société civile" ont lancé un appel à manifester pour des réformes démocratiques. Elle a été interdite au motif, explique le président Bouteflika, que "la capitale fait exception (...) pour des raisons d'ordre public bien connues et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression".
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