L'attaque du consulat américain de Benghazi n'avait rien de spontané
Le département d'Etat américain a levé le voile sur ce qui s'est passé le 11 septembre dernier, et qui a coûté la vie à son ambassadeur. Un récit circonstancié et, au passage, une confirmation : l'attaque n'avait rien à voir avec la vidéo islamophobe qui a embrasé le monde arabe.
C'était le 11 septembre dernier. Des hommes armés attaquaient le consulat américain de Benghazi, et tuaient son ambassadeur, Christopher Stevens. Que s'est-il réellement passé ce soir-là ? Le 16 septembre, l'ambassadrice à l'ONU, Susan Rice, parlait d'un rassemblement "spontané" contre le film L'innocence des musulmans ; rien de "coordonné" ni de "prémédité" , selon elle.
Le département d'Etat américain vient de lui opposer un démenti assez catégorique. Pressé par le camp Romney, qui accuse l'administration Obama de ne pas avoir fait le nécessaire pour garantir la sécurité de son personnel, la diplomatie américaine a livré le récit détaillé de l'attaque armée.
En préambule, histoire d'enfoncer le clou, elle affirme qu'il s'est agi d'une attaque "sans précédent en Libye et dans l'histoire diplomatique récente" ; que Washington ne disposait d'"aucun renseignement exploitable" sur un "attentat planifié ou imminent" .
Une foule armée envahit le consulat
Que s'est-il donc passé ? Il est 21h40, l'ambassadeur vient de se coucher. Sur les écrans de contrôle, les agents de sécurité voient une foule envahir le complexe consulaire. Des assaillants équipés d'ames automatiques, AK-47, lance-roquettes et bidons de gazole.
Piégés par le feu, l'ambassadeur et deux agents se réfugient dans une partie sécurisée, dotée d'un point d'eau et d'un fenêtre. Mais la fumée devient trop irrespirable. Les trois hommes quittent leur cache et se séparent. Fin de l'histoire, ou presque. L'ambassadeur est ensuite transporté à l'hôpital - sans que l'on sache s'il est vivant ou mort.
L'attaque était planifiée, disait le président du Parlement libyen il y a trois semaines. Le département d'Etat n'est pas loin de lui donner raison. Quoi qu'il en soit, le dernier mot reviendra à la commission d'enquête du Congrès américain. Celle-ci se penche demain jeudi sur les conditions de sécurité à Benghazi avant l'attaque.
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