Sanae Takaichi, élue nouvelle cheffe du parti au pouvoir au Japon, pressentie comme future Première ministre

Le PLD a perdu cette année la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement, mais l'opposition semble trop fragmentée pour empêcher Sanae Takaichi d'être élue Première ministre par les parlementaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sanae Takaichi, cheffe du Parti libéral-démocrate, formation qui dirige le Japon, le 4 octobre à Tokyo. (KIM KYUNG-HOON / REUTERS / AFP)
Sanae Takaichi, cheffe du Parti libéral-démocrate, formation qui dirige le Japon, le 4 octobre à Tokyo. (KIM KYUNG-HOON / REUTERS / AFP)

 A 64 ans, elle succède à Shigeru Ishiba, Premier ministre démissionnaire. La nationaliste radicale Sanae Takaichi a été élue cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon, samedi 4 octobre. A ce titre, elle devrait devenir prochainement la première femme de l'histoire du pays à diriger le gouvernement.

Si le PLD a perdu cette année la majorité absolue dans les deux chambres du Parlement, l'opposition semble trop fragmentée pour empêcher Sanae Takaichi d'être élue Première ministre par les parlementaires, la semaine du 13 octobre, analysent les médias locaux. Elle devra veiller à ce que son parti, formation de droite nationaliste au pouvoir quasiment sans interruption depuis 1955, mais de plus en plus boudée par les électeurs, retrouve un peu de sa superbe. "Avec vous tous, nous avons inauguré une nouvelle ère pour le PLD", a-t-elle lancé quelques minutes après son élection.

Une attitude intransigeante envers la Chine

Les opinions de Sanae Takaichi sur le genre la placent à la droite d'un PLD déjà conservateur. Ancienne batteuse dans un groupe de heavy metal universitaire, elle considère la Première ministre britannique des années 1980 Margaret Thatcher comme son modèle politique. Si son élection représente "un pas en avant pour la participation des femmes en politique", souligne Sadafumi Kawato, professeur émérite de l'université de Tokyo, elle a montré peu d'inclination à lutter contre les normes patriarcales.

A la tête du gouvernement, devra notamment faire face aux questions du vieillissement de la population de l'archipel et de la dette nationale colossale, à l'économie chancelante et aux inquiétudes croissantes au sujet de l'immigration. Sanae Takaichi, connue pour son attitude intransigeante envers la Chine, a axé son programme politique sur le renforcement de la défense nationale et de la sécurité économique.

Elle aurait récemment déclaré qu'elle n'hésiterait pas à demander la renégociation des droits de douane avec les Etats-Unis si certaines parties de l'accord étaient "injustes ou préjudiciables" pour le Japon. Elle a également exprimé sa vive inquiétude concernant la criminalité et l'influence économique des étrangers au Japon, appelant à un durcissement des règles relatives à l'achat de biens immobiliers.

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