Surtourisme en Italie : Venise maintient son système d'entrée payante pour une période étendue en 2025

Les touristes doivent s'acquitter d'un paiement de 5 euros s'ils veulent pénétrer dans la Cité des Doges, pour une période de près de deux mois à partir de mi-avril.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Venise, en Italie, le 29 janvier 2025. (GIAN MARCO BENEDETTO / ANADOLU / AFP)
La ville de Venise, en Italie, le 29 janvier 2025. (GIAN MARCO BENEDETTO / ANADOLU / AFP)

Venise a confirmé lundi 10 février le maintien pour l'année 2025 de son système d'entrée payante pour visiter la ville italienne à la journée, une taxe lancée en 2024 pour lutter contre le surtourisme. L'an dernier, les touristes à la journée avaient dû s'acquitter d'un ticket d'entrée de 5 euros pour accéder à la Cité des Doges, une première mondiale qui ne concernait cependant que 29 jours de grande affluence entre avril et juillet.

Ce système de réservation avait permis de réduire "légèrement" l'affluence touristique les jours concernés, selon une étude commandée par la mairie. En 2025, cette période sera étendue à 54 jours à partir du 18 avril. Le tarif sera de 5 euros pour les visiteurs quotidiens réservant au moins quatre jours en avance, mais montera à 10 euros pour les moins prévoyants. Les habitants et les touristes dormant au moins une nuit sur place resteront exemptés de cette taxe.

"Décourager le tourisme à la journée"

Le système a pour "objectif de définir un nouveau système de gestion des flux touristiques et de décourager le tourisme à la journée à Venise durant certaines périodes, dans le respect de la fragilité de la ville et de son caractère unique", a expliqué lundi l'adjoint au Tourisme de Venise, Simone Venturini. Mais pour ses détracteurs, cette taxe est insuffisante pour lutter contre le surtourisme et permet au mieux de renflouer les finances de la ville.

Avec ses célèbres monuments, ses gondoles et ses canaux pittoresques, Venise est l'une des villes les plus visitées au monde. En pic de fréquentation, 100 000 touristes y dorment, en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers. Ce chiffre est à comparer aux quelque 50 000 habitants du centre-ville, qui ne cesse de se dépeupler. Devant les dégâts provoqués par le surtourisme et faute de mesures adaptées pour le juguler, l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) avait menacé un moment de placer la ville sur la liste du "patrimonial mondial en péril".

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