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Deux ans après l'effondrement meurtrier, Gênes inaugure son nouveau pont sans les familles des victimes

L'inauguration de l'édifice doit se faire en présence du président du Conseil, Giuseppe Conte, de l'architecte Renzo Piano et du président de la République, Sergio Mattarella.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 02/08/2020 18:55 Mis à jour le 03/08/2020 11:27

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Des tests sont réalisés sur le pont construit après l'effondrement du pont Morandi, à Gênes (Italie), le 20 juillet 2020.  (MAURO UJETTO / NURPHOTO / AFP) — Des tests sont réalisés sur le pont construit après l'effondrement du pont Morandi, à Gênes (Italie), le 20 juillet 2020. (MAURO UJETTO / NURPHOTO / AFP)

En août 2018, 43 personnes avaient perdu la vie dans l'effondrement du pont Morandi. Deux ans après le drame, l'Italie se prépare à inaugurer en grande pompe le nouveau pont de Gênes, lundi 3 août. "Demain, je serai à Gênes pour l'inauguration du nouveau pont : d'une blessure qui cicatrisera difficilement au symbole d'une nouvelle Italie qui se redresse. Une journée importante qui raconte le présent et le futur d'un pays qui change", a écrit le chef du gouvernement Giuseppe Conte sur son compte Facebook, dimanche 2 août.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, du nom de l'ingénieur qui l'avait conçu, s'était effondré et avait entraîné dans sa chute des dizaines de véhicules.

Depuis, l'Italie a mis les bouchées doubles pour construire le nouveau viaduc de 1 067 mètres de long, dessiné par l'architecte originaire de Gênes Renzo Piano. L'inauguration est cependant menacée par une alerte météo, de fortes pluies étant attendues dans la journée de lundi sur la Ligurie. Les familles des victimes ont refusé de participer à cet événement et se retrouveront dix jours plus tard pour marquer le deuxième anniversaire de la tragédie.

Une âpre bataille judiciaire

L'écroulement du pont Morandi a donné lieu à une intense bataille judiciaire, toujours en cours. La société Autostrade per l'Italia (Aspi), gestionnaire de ce viaduc routier et dont le principal actionnaire est la famille Benetton à travers Atlantia, est notamment montrée du doigt.

A l'issue d'un bras de fer avec le gouvernement entamé au lendemain de la chute du pont et avec une enquête – encore en cours – ayant mis en évidence de graves manquements concernant l'entretien du pont, la famille Benetton a finalement accepté il y a deux semaines de sortir des autoroutes italiennes.