Guerre à Gaza : vers une occupation totale de l'enclave palestinienne par Israël ?

Publié le 05/08/2025 21:08 Mis à jour le 05/08/2025 23:55

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France 2 - A. Miguet, C. Duval, M. Benoliel. Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Le gouvernement israélien envisage de conquérir toute la bande de Gaza : c'est ce qu'affirment, mardi 5 août, plusieurs médias de l'État hébreu. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, réunit son cabinet de sécurité. Une décision qui intervient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU ouvre une session consacrée aux otages israéliens.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Ce n'est pas un hasard. Alors que l'on prête à Benyamin Nétanyahou l'intention d'occuper la bande de Gaza, le Premier ministre israélien était avec les nouveaux appelés de l'armée ce mardi 5 août, pour marteler ce message : "Il est nécessaire de vaincre totalement l'ennemi à Gaza, de libérer nos otages et de s'assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël".

Dans l'enclave, il ne reste pas grand-chose debout. La population déplacée est affamée, meurtrie et bombardée. Un petit territoire déjà contrôlé aux trois quarts par l'armée israélienne. Après vingt-deux mois de guerre, Benyamin Nétanyahou semble vouloir aller encore plus loin, avec une occupation totale. Cependant, de plus en plus de voix s'élèvent contre cette guerre : anciens responsables du Hamas, renseignements intérieurs, généraux, anciens ministres ou Premiers ministres... Tous appellent dans une vidéo à mettre fin au conflit. "Cela fait un an que cette guerre aurait dû être terminée, avec une réussite opérationnelle suffisante", estime Gal Amos Malka, ancien responsable du renseignement militaire israélien.

Une décision finale prise jeudi

Près de 600 de ces anciens responsables ont signé une lettre demandant au président américain de faire pression sur Benyamin Nétanyahou. "La direction que prend ce gouvernement reflète une vision du monde fondamentaliste et extrémiste", souligne Nadav Argaman, ancien directeur du service de sécurité intérieure israélien. Car pour eux, comme pour les familles d'otages, seul un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas peut conduire à la libération des 49 captifs restants, enlevés le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre israélien a réuni cet après-midi certains ministres et le chef d'état-major de l'armée. Trois heures de débat ont eu lieu. La décision finale concernant l'occupation totale de la bande de Gaza devrait être prise jeudi.