Mahmoud Ahmadinejad : "C'est au peuple iranien de faire le bilan et il est très insatisfait"
Comme tous les quatre ans, l'Iran élit vendredi son président. Après deux mandats, Hassan Rohani ne peut pas se représenter, Mahmoud Ahmadinejad non plus. Celui qui a dirigé l'Iran entre 2005 et 2013 a été disqualifié. franceinfo l'a rencontré.
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Mahmoud Ahmadinejad reçoit les visiteurs chez lui, précisément dans un sous-sol exigu aux lumières blafardes, au pied de son domicile. Affable et souriant, l’ancien président iranien de 2005 à 2013 veut montrer le visage d’un homme ouvert, proche du peuple.
Comme en 2017, il a été écarté de l'élection présidentielle qui se tient en Iran vendredi 18 juin. "Les règles sont mal définies et on peut en faire ce que l'on veut", indique-t-il. Mahmoud Ahmadinejad n’ira pas plus loin dans la critique du système. Un système qui l’a protégé lors de sa réélection contestée de 2009 et qui aujourd’hui le rejette. Trop indocile aux yeux du Guide suprême Ali Khameneï.
L’ancien président dresse un bilan sévère de son successeur, Hassan Rohani
"C'est au peuple iranien de faire le bilan et il est très insatisfait. Monsieur Trump a rejeté un accord déjà signé. Ce que le peuple a retenu, c'est que le gouvernement actuel ne lui a pas dit la vérité, explique Mahmoud Ahmadinejad. Quand un accord ne profite qu'à une seule des parties, cela ne peut pas résoudre les problèmes. Et cela va même en rajouter".
L’accord de 2015 a été critiqué par les conservateurs iraniens. Donald Trump leur a donné raison en se retirant du texte et en restaurant les sanctions. Mahmoud Ahmadinejad attend aujourd'hui beaucoup de l’Europe et de la France. "Nous espérons que l'Europe va prendre son indépendance vis à vis des États-Unis".
Monsieur Macron est jeune et on attend davantage de jeunes dirigeants. Je crois qu'il peut jouer un rôle important et efficace.
Mahmoud Ahmadinejadà franceinfo
En revanche, l’ancien président iranien ne place aucun espoir dans le changement d’administration américaine. Pour lui, Joe Biden et Donald Trump, c'est le même combat. "Il n'y a pas de différence entre les deux. En Iran, le gouvernement rejette tous les présidents américains. Ce sont des exécutants. J'espère que la politique américaine va changer. Voilà 70 ans que cette politique est un échec."
Mahmoud Ahmadinejad ne sera qu’un spectateur de la vie politique iranienne des années à venir mais le favori de la présidentielle de ce vendredi, Ebrahim Raïssi, est lui aussi une figure des ultraconservateurs, très méfiant vis-à-vis de l’Occident.
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