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L'Iran privé de gaz turkmène en raison d'impayés

Téhéran est le 4e producteur mondial de gaz naturel, derrière les Etats-Unis, la Russie et le Qatar. Mais pour répondre aux pics de consommation en période hivernale, l’Iran se fournit, entre autres, chez son voisin du nord: le Turkménistan. Ce dernier vient de stopper net ses exportations vers la République islamique suite à un différend financier.

Dominique Cettour-Rose

France Télévisions

Publié le 02/01/2017 18:03 Mis à jour le 02/01/2017 18:43

Temps de lecture : 2min

Le président du Turkménistan, Gurbanguly Berdimukhamedov (L), et le président iranien Hassan Rouhani, au palais Sa'dabat de Téhéran, en Iran, le 22 novembre 2015. (POOL / IRANIAN PRESIDENCY / ANADOLU AGENCY)

«La compagnie du gaz du Turkménistan a coupé les exportations de gaz vers l'Iran». C'est ce qu'a annoncé la Compagnie nationale du gaz d'Iran, le 1er janvier 2017, dans un communiqué officiel cité par l'agence Shana, qui dépend du ministère du Pétrole. Des discussions, ces derniers jours, entre le Turkménistan et l'Iran ne leur ont pas permis de s'entendre sur le montant des arriérés de gaz dus par Téhéran. Résultat: les exportations de gaz turkmène vers l'Iran, qui atteignaient jusqu’à 10 milliards de mètres cubes, sont interrompues.

Ce n'est pas la première fois qu'un tel différend se produit entre les deux pays. Il y a une dizaine d'années, le Turkménistan avait déjà brutalement arrêté ses exportations de gaz vers l'Iran en pleine saison hivernale. Le Turkménistan exigeait alors une multiplication par neuf du prix de son gaz.

Aucun risque de pénurie
Une pénurie en cette période hivernale n’est pas à l’ordre du jour a tenu à rassurer un responsable du ministère du Pétrole. L'Iran produit actuellement 700 millions de mètres cubes de gaz par jour, a-t-il souligné, ajoutant que le gaz turkmène représente seulement 1,5% de la consommation iranienne.

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— Gunel Ibrahimova (@Ibrahimova_GNL) January 2, 2017

L'Organisation nationale du gaz d'Iran a toutefois appelé la population à «faire attention à la consommation», tout en ajoutant que l'augmentation de la production nationale ces dernières années permettait à l'Iran de faire face à cette situation en faisant des économies.

Le pays tire 98% de la consommation d’énergie du gaz naturel et du pétrole. L’Iran fait partie des grandes puissances énergétiques mondiales grâce à la richesse de son sous-sol en hydrocarbures: le pays dispose notamment des premières réserves prouvées de gaz dans le monde devant la Russie et le Qatar.

Après la Chine et la Turquie, l'Iran est le troisième partenaire commercial du Turkménistan.