Nucléaire iranien : l'émissaire du président de Donald Trump participera à la troisième session de pourparlers avec l'Iran, samedi à Oman

De son côté, le ministre des Affaires étrangères iranien s'est dit prêt à se rendre en Allemagne, France et au Royaume-Uni, parties du précédent accord sur le nucléaire iranien de 2015, mais exclus des nouvelles négociations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Steve Witkoff, émissaire du président des Etats-Unis Donald Trump pour le Moyen-Orient, lors d'un discours à Miami, le 20 février 2025. (CHANDAN KHANNA / AFP)
Steve Witkoff, émissaire du président des Etats-Unis Donald Trump pour le Moyen-Orient, lors d'un discours à Miami, le 20 février 2025. (CHANDAN KHANNA / AFP)

Les Etats-Unis continuent à privilégier une solution diplomatique dans le dossier iranien. L'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participera à la troisième session de pourparlers avec l'Iran sur son programme nucléaire. "Le prochain cycle de négociations aura lieu à Oman samedi et constituera la première réunion des équipes techniques", a rappelé une porte-parole de la diplomatie américaine, jeudi 24 avril.

Côté américain, Michael Anton, qui occupe le poste de responsable de la planification politique au sein du département d'Etat, dirigera les travaux, mais Steve Witkoff "sera également présent", a-t-elle précisé. L'émissaire de Donald Trump a rencontré des responsables iraniens samedi dernier à Rome, également sous l'égide d'Oman, et avait participé à un premier round de discussions le 12 avril dans la capitale omanaise, Mascate. Les deux parties ont fait part de leur optimisme à l'issue de la rencontre à Rome, sans toutefois fournir de détails.

Donald Trump s'est prononcé en faveur d'une solution diplomatique avec l'Iran, mais sans écarter l'option militaire, afin que l'Iran n'obtienne jamais l'arme atomique. L'Iran a toujours nié chercher à s'en doter, mais le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a averti la semaine dernière que l'Iran n'était "pas loin" d'en disposer.

La France "continuera très volontiers de dialoguer avec les Iraniens"

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est dit jeudi prêt à se rendre en Allemagne, France et au Royaume-Uni, parties de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Il a précisé être disposé à engager un dialogue avec les Européens "non seulement sur le dossier nucléaire, mais également sur tous les autres domaines d'intérêt et de préoccupation communs"

Paris "suivra de près si cette annonce du ministre iranien est suivie d'effets", a réagi pour l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, Christophe Lemoine. La France, a-t-il ajouté, "continuera très volontiers à dialoguer avec les Iraniens" sur le nucléaire. Berlin et Londres n'ont pas immédiatement réagi.

Ces trois pays n'ont, jusque-là, pas été directement impliqués dans les nouvelles tractations que l'Iran et les Etats-Unis ont entamées le 12 avril. L'accord international de 2015 offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange de restrictions sur son programme nucléaire. Mais il est devenu caduc de fait après le retrait des Etats-Unis en 2018, sous la première présidence de Donald Trump. 

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