"Je regarde la mort en face" : Cécile Kohler et Jacques Paris condamnés à 17 et 20 ans de prison pour "espionnage" en Iran

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Article rédigé par France 2 - S. Perez, M. de Chalvron, M. Dumas, J. Cohen-Olievieri - Édité par l'agence 6Medias
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Leurs familles, bouleversées, dénoncent une parodie de justice et appellent la France à intensifier ses efforts diplomatiques pour obtenir leur libération. Les deux Français "ont été arbitrairement condamnés" par la justice iranienne, a dénoncé jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Le 14 octobre, Noémie Kohler a reçu un appel de sa sœur Cécile, retenue en Iran depuis plus de trois ans. Et Anne-Laure Paris, le même coup de téléphone de son père, Jacques Paris, avec la même nouvelle : leur lourde condamnation à 20 et 17 ans de prison pour espionnage. Un nouveau choc pour les deux familles françaises.

Encore bouleversée, Anne-Laure raconte : "Mon père m'a dit : 'Je te le dis parce que c'est la réalité. Je regarde la mort en face. C'est plus possible. C'est tout.'"

Après avoir été détenus dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran, les deux ressortissants français ont été transférés cet été dans un lieu de détention gardé secret, dans des conditions toujours éprouvantes. La sœur de Cécile Kohler dénonce un jugement sans fondement : "On sait que cette peine n’a aucun sens, que de toute façon, c'est une parodie de justice, que c’est un jugement que nous ne validons à aucun moment puisque, tout simplement, Cécile et Jacques sont innocents", explique Noémie Kohler.

Une lueur d’espoir diplomatique

Bien que très lourdes, les condamnations prononcées en Iran pourraient ouvrir la voie à une possible libération. Maintenant que les deux Français ont été jugés en vertu des lois de la République islamique, un échange avec une ressortissante iranienne détenue en France pourrait intervenir.

Il y a dix jours, les autorités françaises affichaient un optimisme prudent. "Nous avons des perspectives solides pour pouvoir les faire rentrer dans les prochaines semaines. Nous restons pleinement mobilisés et exigeons leur libération immédiate et inconditionnelle", indiquait Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, dans un communiqué publié le 6 octobre dernier.

Les proches de Cécile Kohler et Jacques Paris appellent la France à ne pas relâcher la pression sur Téhéran, craignant qu’il ne soit bientôt trop tard.

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