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Iran : deux hommes pendus en public après l'attaque d'un sanctuaire

Les deux hommes ont été inculpés pour appartenance à l'Etat islamique. Les exécutions en public sont relativement rares en Iran, la plupart ayant lieu dans les prisons.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 08/07/2023 12:07 Mis à jour le 08/07/2023 12:49

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Le mausolée de Shah Cheragh à Chiraz, en Iran, le 26 octobre 2022. (ISNA NEWS AGENCY / AFP)

L'Iran a pendu en public, samedi 8 juillet, deux hommes impliqués dans l'attaque contre un sanctuaire chiite à Chiraz en 2022, dans le sud du pays, selon Mizan Online, le site du pouvoir judiciaire.

Perpétrée le 26 octobre, l'attaque avait fait 13 morts et 30 blessés. De quoi la classer parmi les plus meurtrières de ces dernières années en Iran. Elle avait été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Les deux hommes, dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été pendus dans une rue de Chiraz.

Reconnus coupables de "corruption sur terre"

Selon l'agence de presse officielle Irna, les exécutions ont eu lieu près du sanctuaire, un lieu de pèlerinage chiite très important en Iran. Mizan Online a identifié les deux hommes exécutés comme Mohammad Ramez Rashidi et Naeem Hashem Qatali. Selon cette agence, le premier avait avoué avoir collaboré avec le groupe ayant mené l'attaque.

En mars, un tribunal les avait condamnés à mort après les avoir reconnus coupables de "corruption sur terre, rébellion armée et atteinte à la sécurité nationale". Ils ont également été inculpés d'appartenance au groupe Etat islamique et de "complot contre la sécurité du pays". En novembre, les autorités avaient déclaré que 26 "terroristes takfiris" d'Afghanistan, d'Azerbaïdjan et du Tadjikistan avaient été arrêtés en lien avec l'attaque. En Iran, pays à majorité chiite, le terme "takfiri" désigne généralement les jihadistes ou les partisans de l'islam sunnite radical.

Les exécutions en public sont relativement rares en Iran, la plupart des pendaisons ayant lieu dans les prisons. L'Iran a exécuté 582 personnes en 2022, soit plus de condamnés que tout autre pays, à l'exception de la Chine, selon plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International.