I Paid a Bribe, le site indien qui affiche la corruption
Combattre la corruption là où elle démarre, au niveau du citoyen, tel est le credo de I Paid a Bribe. Ce site créé en Inde permet à n’importe quel individu de signaler le montant du pot de vin qu’il a dû verser à tel ou tel fonctionnaire, dont le nom ne sera toutefois pas divulgué…
L’idée du site I Paid a Bribe est de «placer l'individu au centre des efforts pour éliminer les pratiques de corruption», comme l’explique le site Quartz. Et donc de rendre transparentes ces pratiques habituellement opaques.
Pour ce faire, tout citoyen lambda ayant eu à pâtir d’un fonctionnaire corrompu peut y poster la somme qu’il a eue à lui verser, juste pour qu’il veuille bien s’occuper de lui. Donc, faire le travail pour lequel il est déjà payé.
Ici, pas de délation, car on ne poste aucun nom, mais des chiffres correspondant aux bakchichs demandés.
«A l'automne 2015, on recensait près de 49.000 signalements établis dans 645 villes indiennes. Et I Paid a Bribe concluait alors un partenariat avec des organisations dans 25 autres pays», précise Quartz. A l’origine de ce site créé en 2011, deux Indiens, Ramesh Ramanathan et Swati, également fondateurs d'une organisation à but non-lucratif, Janaagraha (le Pouvoir du peuple).
Une initiative qui en crée d'autres
Pour I Paid a Bribe, l’anonymat est important. D’une part, pour éviter les abus (que des gens déposent contre quelqu’un juste parce qu’ils n’auraient pas eu une promotion…), et d’autre part, pour éviter d’engorger les tribunaux.
Le site privilégie en effet d’autres solutions censées permettre de diminuer la corruption. Un exemple : à Bangalore (au sud de l’Inde), des simulateurs de conduite valident désormais l’examen du permis en lieu et place d’examinateurs potentiellement corruptibles.
Quoi qu’il en soit, «dans les pays où les structures démocratiques ne sont pas la norme, il y a peu de raisons de croire que les gouvernements vont soudain penser que le pouvoir du peuple est la réponse à ce genre de situation», comme le laisse à penser l’article de DLP cité par Quartz.
Pour autant, si le site a fait un flop en Chine, il a aussi permis de créer des initiatives anticorruption dans d’autres pays. Au Népal, une émission de télévision y est consacrée et en Indonésie, des citoyens ont soutenu la commission anticorruption en conflit avec la police nationale.
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