Législatives en Grèce : qui est Kyriakos Mitsotakis, le leader de la droite qui vient d'être investi Premier ministre à la place d'Alexis Tsipras ?
Surnommé le "Macron grec", le Premier ministre a affirmé pendant la campagne vouloir mener son pays d'une "main forte" pour relancer l'économie.
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"Un cercle douloureux se referme aujourd'hui", a-t-il réagi après l'annonce de son éclatante victoire aux législatives. Le conservateur Kyriakos Mitsotakis, 51 ans, a promis de "relever" la Grèce, délogeant le parti de gauche Syriza d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis 2015. Mais qui est vraiment celui qui a été investi au poste de Premier ministre, lundi 8 juillet ?
Issu d'une famille très politique
Pour les Grecs, le nom de Mitsotakis est loin d'être inconnu. Son père, Konstantinos Mitsotakis, a été Premier ministre de 1990 et 1993. Sa sœur, Dora Bakoyannis, née Mitsotakis, a été ministre des Affaires étrangères et maire d'Athènes dans les années 2000. Et le nouveau maire de la capitale grecque, élu début juin, Costas Bakoyannis, n'est autre que son neveu.
Surnommé "Koulis" (diminutif de "Kyriakoulis", qui signifie "le petit Kyriakos"), le vainqueur des élections a remercié sa famille et évoqué "la protection de ses parents". "Certes, je descends d'une famille politique et je suis très fier de mon héritage", mais "jugez-moi sur mon CV, et non par mon nom", a-t-il déclaré, interrogé par l'AFP.
Dans ce pays où le népotisme est encore très présent, il a également promis de ne pas nommer de membres de sa famille dans son cabinet, promettant du sang neuf dans son futur gouvernement, avec des personnalités "de sa génération ou plus jeunes".
Réputé pour sa poigne
Il est parfois surnommé le "Macron grec". Perçu comme un réformateur, proche des milieux des affaires, Kyriakos Mitsotakis est diplômé de la célèbre université américaine d'Harvard. Il a aussi été consultant au sein de la société de conseil McKinsey à Londres. Avec son look décontracté (pas de cravate et manches retroussées), ce fan de basket a dépoussiéré l'image de la droite grecque.
Sur le plan politique, il a occupé, de juin 2013 à janvier 2015, le poste de ministre de la Réforme administrative sous le dernier gouvernement conservateur d'Antonis Samaras. Un portefeuille qui lui a permis de se façonner une image d'homme de poigne. En plein cœur de la crise, il avait été chargé, sous la pression des créanciers du pays, de licencier 15 000 fonctionnaires. Lors de la campagne de 2019, Kyriakos Mitsotakis a dit vouloir mener son pays d'une "main forte" pour relancer l'économie et créer de meilleurs emplois.
Avant le scrutin, le Premier ministre sortant Alexis Tsipras l'avait accusé de vouloir lâcher un "Armageddon" sur les travailleurs. "Quand Mitsotakis parle de réformes, il faut comprendre qu'il y aura un coût humain. (...) Il a personnellement licencié des milliers de personnes", avait-il fustigé en s'inquiétant d'un "retour des heures sombres de l'austérité".
Proche de figures d'extrême droite
Elu en 2016 à la tête de Nouvelle Démocratie, Kyriakos Mitsotakis a imprimé une ligne libérale et nationaliste à ce grand parti de droite. A son arrivée, il a ainsi nommé comme vice-président Adonis Georgiadis. Cet ancien membre du parti d'extrême droite Laos avait dû faire des excuses publiques en 2017 pour avoir fait la publicité d'un ouvrage antisémite dont il affirmait que c'était son "livre préféré".
Un autre ancien membre de Laos, Makis Voridis, qui a dirigé un groupe de jeunesse nostalgique de la dictature militaire en Grèce, a été également membre du cabinet de Kyriakos Mitsotakis.
Prudent, le futur Premier ministre grec s'est gardé pendant la campagne, de dévoiler le gouvernement qu'il entendait former au lendemain de sa victoire, note Libération.
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