"Il serait irresponsable de freiner le dialogue avec Pékin" : les Européens, en position de faiblesse, veulent soigner leur relation avec la Chine

L'Union européenne et la Chine célèbrent un demi-siècle de relations diplomatiques lors d'un sommet à Pékin, jeudi. Au programme, des sujets qui fâchent, mais aussi un dialogue nécessaire sur le commerce, alors que Donald Trump menace les deux puissances de mesures douanières.

Article rédigé par Fabien Cazeaux
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Les drapeaux de l'Union européenne et de la Chine. Image d'illustration. (JOHN LAMB / PHOTODISC)
Les drapeaux de l'Union européenne et de la Chine. Image d'illustration. (JOHN LAMB / PHOTODISC)

Un sommet se tient jeudi 24 juillet à Pékin pour célébrer 50 ans de relations diplomatiques entre l'Union européenne et la Chine. L'occasion, comme toujours, d'aborder les sujets qui fâchent, comme le respect des droits humains ou encore le soutien de la Chine à la Russie. Mais aussi les sujets de diplomatie économique, qui se sont invités à l'agenda sous la pression de Donald Trump, qui menace Chinois et Européens de mesures douanières. Deux rivaux commerciaux obligés de s'entendre, qui auront donc beaucoup de choses à se dire. 

Bousculés par Donald Trump, les Européens veulent à présent soigner leur relation avec la Chine. Dans les rangs sociaux-démocrates, l'eurodéputé et ancien Premier ministre belge Elio Di Rupo espère que ce nouveau sommet sera utile.

Il ne faudra pas, selon lui, s'arrêter aux sujets qui fâchent. "On a de profondes divergences avec la Chine : libertés fondamentales, soutien à la Russie... Mais la Chine est un acteur global, incontournable, et il serait irresponsable de freiner le dialogue avec Pékin", estime-t-il.

Des eurodéputés appellent à une désescalade commerciale

Entre les voitures électriques chinoises taxées en Europe et les représailles chinoises sur certains spiritueux, beaucoup d'eurodéputés appellent à une désescalade commerciale, comme Nicolas Pascual de la Parte, représentant de la droite espagnole. "Réciprocité, transparence et règles du jeu équitables, tels sont les trois principes sur lesquels notre relation avec la Chine doit se baser, plaide-t-il. Nous savons comment se comportent les Chinois, ils subventionnent leurs industries dans le but d'éliminer la concurrence, puis ils gagnent des monopoles et imposent leurs conditions."

Question particulièrement sensible dans le domaine des terres rares, nécessaires au développement de technologies civiles et militaires. La Chine en détient plus des deux tiers au niveau mondial.

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