"Une attaque contre un journaliste est aussi une attaque contre la liberté de notre pays" : les obsèques politiques de Jan Kuciak
Le journaliste slovaque a été tué par balles avec sa compagne, leurs corps ont été retrouvés dimanche. Leur assassinat a soulevé une vague de protestation dans le pays.
"Si le meurtrier a pensé qu'il a pu réduire Jan au silence, il a eu tort." C'est en ces termes que l'archevêque de Bratislava a salué, samedi 3 mars, la mémoire de Jan Kuciak. Les obsèques de journaliste d'investigation slovaque se sont déroulées devant des centaines de personnes à Stiavnik, dans le nord du pays.
L'archevêque de Bratislava, qui célébrait les obsèques du jeune homme de 27 ans, a évoqué une attaque contre la liberté du pays. "Une attaque contre un journaliste est aussi une attaque contre la liberté de notre pays, nous ne devons pas le permettre", a-t-il lancé.
Des manifestations contre la corruption
Le jeune homme, collaborateur du site d'information aktuality.sk, a été retrouvé mort dimanche, à son domicile, tué par balles. A ses côtés, se trouvait sa fiancée Martina Kusnirova, également assassinée. Jan Kuciak, 27 ans, enquêtait sur des faits de corruption présumée en lien avec la mafia italienne : il s'apprêtait à publier un article sur des liens présumés entre la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, et le gouvernement slovaque. Son meurtre a relancé le débat sur la liberté de la presse et la corruption, tant en Slovaquie qu'en Europe.
Des milliers de personnes, dont 25 000 à Bratislava, ont participé vendredi soir à des manifestations anticorruption, organisées en Slovaquie et à l'étranger. Le chef du gouvernement slovaque Robert Fico a accusé l'opposition d'instrumentaliser ce meurtre comme un "outil politique pour faire sortir les gens dans la rue".
Sept Italiens arrêtés puis relâchés
Quelques heures avant les funérailles, la police slovaque a relâché sept Italiens interpellés jeudi dans le cadre de l'enquête. Selon les médias slovaques, parmi eux figuraient l'homme d'affaires Antonino Vadala et plusieurs membres de sa famille, que Jan Kuciak soupçonnait de liens avec la mafia. "Dans les délais légaux, les enquêteurs ont vérifié les faits nécessaires pour porter (éventuellement) des accusations. Au bout de 48 heures, les détenus ont été libérés", a sobrement indiqué la police dans un communiqué, sans d'autres détails.
Des procureurs italiens n'ont pas exclu que la 'Ndragheta puisse être derrière le meurtre du journaliste.
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