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Royaume-Uni : plus de 40 000 exilés ont déjà traversé la Manche cette année, un record

En 2021, 28 526 traversées avaient été recensées, ce qui constituait déjà un record.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 13/11/2022 12:13 Mis à jour le 13/11/2022 13:02

Temps de lecture : 2min

Des migrants secourus par des agents de contrôle frontalier, le 16 juin 2022 à Douvres (Royaume-Uni).  (BEN STANSALL / AFP) — Des migrants secourus par des agents de contrôle frontalier, le 16 juin 2022 à Douvres (Royaume-Uni). (BEN STANSALL / AFP)

Jamais autant d'exilés n'avaient effectué la dangereuse traversée. Le nombre de migrants ayant traversé la Manche à bord d'embarcations de fortune pour rejoindre le Royaume-Uni a dépassé la barre des 40 000 en 2022, un record, a annoncé le ministère britannique de la Défense, dimanche 13 novembre. Selon les données du gouvernement, 972 personnes ont traversé la Manche à bord de 22 petites embarcations samedi, portant le total à 40 885 depuis le 1er janvier. L'année précédente, 28 526 traversées avaient été recensées, ce qui constituait déjà un record.

Ces chiffres qui ne cessent d'augmenter mettent sous pression le gouvernement britannique. Les conservateurs font de la lutte contre l'immigration une de leurs grandes priorités depuis le Brexit, et le système de demandes d'asile est plus que jamais débordé.

Des propos très controversés du gouvernement

Les gouvernements conservateurs successifs ont tout envisagé, renonçant à certaines idées très controversées, illégales ou irréalisables, comme repousser les bateaux hors des eaux britanniques avec des vagues artificielles, enfermer les migrants sur des paquebots au large ou les envoyer sur des îles éloignées.

De récentes révélations sur des centres d'accueil surpeuplés ont fait polémique au Royaume-Uni, où la population reste majoritairement favorable à l'accueil des exilés. La ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, très à droite, a également choqué en qualifiant d'"invasion" l'afflux de migrants arrivant au Royaume-Uni, des propos jugés "horribles" par l'ONU.

Le sujet est un point de crispation entre Londres et Paris, même si les deux pays ont annoncé "des progrès" pour trouver un nouvel accord sur la question, vendredi dans un communiqué commun.