Mort d'un migrant à la frontière franco-espagnole : 300 personnes lui rendent hommage à Irun
Un migrant s'est noyé samedi 20 novembre en tentant de traverser la rivière Bidassoa, au Pays-Basque. Une mobilisation a été organisée et une minute de silence observée dimanche 21 novembre.
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Plus de 300 personnes se sont rassemblées dimanche 21 novembre sur la place San Juan à Irun, à la frontière franco-espagnole, pour rendre hommage au migrant décédé samedi 20 novembre en tentant de traverser la rivière Bidassoa pour rejoindre la France. Une longue minute de silence a été observée, rapporte France Bleu Pays Basque.
Les autorités espagnoles cherchent à identifier ce jeune d'origine nord-africaine. Depuis le début de l'année, trois migrants se sont noyés dans ce fleuve qui fait office de frontière naturelle entre la France et l'Espagne.
"Le problème n'est pas la Bidassoa. Ça, c'est la conséquence. Le problème, c'est que des personnes qui n'ont pas de futur, le cherche en Europe. Et qu'ils se retrouvent avec des obstacles, comme les frontières qu'on a entre nous", s'insurge Iñaki. Ce retraité qui voit tous les jours des migrants errer à Hondabirria où il habite, rêve de "corridors pour protéger ces personnes jusqu'au pays qu'ils visent." Ce rassemblement a été organisé par l'association Irungo Harrera Sarea.
"Il faudrait que le gouvernement français respecte la libre-circulation des personnes dans l'espace Schengen."
Ion Aranguren, l'un des membres de l'association Irungo Harrera Sareaà France Bleu Pays Basque
Aucun migrant n'était présent pour cet hommage. Pourtant, quelques minutes avant que les Basques ne prennent possession de la place, ils étaient une quarantaine à se demander comment faire pour passer la frontière, raconte France Bleu Pays Basque. Parmi eux, Issa, un jeune adulte ivoirien. "Nous avons été informés de la triste nouvelle. Ça nous décourage, mais on n'y peut rien, on fait avec le stress, la peur...", explique-t-il.
Un autre hommage lundi 22 novembre à Hendaye
Ion Aranguren assure qu'il déconseille tous les jours aux migrants de traverser le fleuve qui "est traître" parce que selon lui "quand on regarde la Bidassoa, on se dit, c'est tout petit après avoir traversé la Méditerranée. Mais il y a des forts courants, et vous restez enfoncés dans la boue jusqu'à la ceinture. Et c'est ça qui arrive." Mais entre rester ici ou risquer sa vie, "ils choisissent tous la deuxième option, et quelques-uns la perdent dans cette rivière", regrette le bénévole.
Un deuxième hommage sera rendu à ce migrant lundi 22 novembre, à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques). Une chaîne humaine sera organisée à 19 heures au pont Saint-Jacques.
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