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La loi asile et immigration "ne servira à rien", "nous avons manqué une occasion", déplore un député LREM

Le député de la majorité de la Vienne, Jean-Michel Clément, a déclaré mardi sur franceinfo qu'il n'hésitera pas à voter contre ce texte "totalement contraire aux principes qui sont les siens", si les amendements sont rejetés.

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Publié le 17/04/2018 08:25 Mis à jour le 17/04/2018 08:35

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Des militants de la Cimade, association de défense des étrangers, manifestent devant l'Assemblée nationale à Paris contre le projet de loi asile et immigration, le 16 avril 2018. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Un député de la majorité ne soutient pas le projet de loi asile et immigration que l'Assemblée nationale a commencé à examiner. Selon le gouvernement, le texte va permettre de maîtriser l'immigration et de garantir le droit d'asile. Jean-Michel Clément, député LREM de la Vienne ne partage pas ce point de vue. "Je dis qu'il ne servira à rien parce que le phénomène est d'ampleur", a-t-il estimé mardi 17 avril sur franceinfo. "Nous avons manqué une occasion de nous poser les bonnes questions sur les politiques migratoires à l'aube du XXIe siècle."

"Un projet qui méprise les droits de la défense"

Ce projet de loi est "trop dur parce qu'il méprise les droits de la défense, il met les demandeurs d'asile et les migrants dans des situations de dépendance totale, et il est à la fois inutile parce qu'il ne règle absolument rien, notamment sur la problématique de l'éloignement", affirme le député LREM.

Selon Jean-Michel Clément, il faut "regarder quels sont les moyens dont nous disposons pour mettre en place notre politique. C'est la face cachée de ce texte".

On ne parle pas des moyens mis à la disposition de nos forces de police, des moyens mis à la disposition des magistrats.

Jean-Michel Clément, député LREM de la Vienne
à franceinfo

De nombreux amendements ont été déposés. S'ils ne sont pas acceptés, Jean-Michel Clément votera contre le projet de loi. "Ce texte est totalement contraire aux principes qui sont les miens, aux valeurs qui sont les miennes, je m'y opposerai sans hésitation."