"C’est des conditions inhumaines", le maire de Grande-Synthe défend l’accueil des réfugiés en France
Brut a rencontré Damien Carême, maire de Grande-Synthe, qui dresse un bilan sévère de l’accueil des migrants en France.
"Moi ça m’insupporte sur le plan humain de laisser ces gens dormir dehors, ne pas avoir accès à des douches, à des sanitaires, à être dans des conditions de vie lamentables", confie à Brut, Damien Carême, maire de Grande-Synthe.
Sa ville se trouve dans le nord de la France à un passage stratégique pour les migrants qui veulent se rendre en Angleterre, tout comme la ville de Calais. Cependant, depuis le démantèlement de la jungle de Calais en octobre 2016 et l’incendie du camp de Grande-Synthe dans la nuit du 10 au 11 avril 2017, il n’existe plus de point d'accueil à la frontière entre la France et l’Angleterre.
Depuis les migrants vivent en périphérie de la ville : "ça ressemble à des gens qui vivent dans des bois, qui se chopent toutes les maladies que l’on peut imaginer. [...] Ils n’ont pas d’accès pour se laver donc ils vont dans des flaques, dans des plans d’eau qui ne sont pas de qualité d’eau extraordinaire. Voilà, c’est des conditions inhumaines", explique le maire.
Installer un camp : un appel d’air ?
Damien Carême souhaite installer un nouveau centre d’accueil dans sa commune : "parce que de toute manière il en faudra un". Mais du côté de l’État, la volonté n’est pas la même. En visite à Calais le 23 juin, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a annoncé qu’il ne voulait pas qu’un nouveau camp soit construit car cela pourrait créer un "appel d’air".
Damien Carême considère que ce que dit Gérard Collomb est faux. "on voit bien, on a tout démantelé à Calais et ils sont à peu près 600 aujourd’hui", souligne-t-il. Selon lui, la seule réponse qu’est capable de formuler le ministre de l’Intérieur est l’envoi des forces de l’ordre : "il peut envoyer 10 000 policiers s’il veut. Il n’empêchera pas les gens de revenir. Ces gens ils ont franchi les océans, ils ont franchi des pays complets pour arriver là par leurs propres moyens", affirme Damien Carême.
Pour le maire de Grande-Synthe, la seule solution est d’organiser cet accueil. Damien Carême propose même de doubler le nombre de centres d’accueil et d’orientation en France. Grâce à cela : "si c’est pris en charge par l’État, si c’est organisé correctement, on n’en entendra plus parler, ce ne sera plus un problème".
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