Grèce : des milliers de réfugiés menacés d'être expulsés de logements sociaux
Une nouvelle législation, votée en novembre, a réduit de six à un mois la période pendant laquelle les migrants ayant obtenu l'asile peuvent habiter ces appartements.
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Plus de 11 000 réfugiés vont être expulsés, à partir de lundi 1er juin, des logements sociaux qui leur étaient attribués à travers la Grèce. Cette expulsion était prévue dès avril, mais "un délai a été donné jusqu'à fin mai en raison de l'épidémie de Covid-19", a indiqué le ministre des Migrations, Notis Mitarachi. Une loi votée en novembre a réduit de six à un mois la période pendant laquelle les réfugiés ayant obtenu l'asile peuvent rester dans ces appartements.
Le gouvernement grec juge cette politique nécessaire pour que les hébergements bénéficient aux plus de 32 500 demandeurs d'asile qui vivent dans des conditions sordides dans les camps des îles surpeuplés du nord de la mer Egée. "Il est normal que ceux qui sont en Grèce depuis plus longtemps puissent laisser leur place. Il faut mettre une limite et que les réfugiés s'intègrent et trouvent un travail", a déclaré à l'AFP le secrétaire du service d'asile grec.
Une décision préoccupante, selon les ONG
Pour le porte-parole du Haut comité de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Grèce, cette décision est préoccupante. "Les réfugiés vont devoir quitter cette forme d'assistance sans accès efficace aux services sociaux grecs. En théorie, ils ont droit à des aides mais en réalité pour ceux qui ne parlent pas la langue, naviguer dans la bureaucratie grecque peut être extrêmement difficile", estime-t-il.
Le gouvernement grec soutient que les réfugiés peuvent postuler au programme Helios, mis en place par l'Organisation internationale pour les migrations, qui leur permet de suivre des cours de grec et de bénéficier d'une allocation pour leur logement. Ce programme est peu adapté, selon l'ONG Solidarity Now. "Les réfugiés sont censés trouver eux-mêmes un logement, or ils font face à des attitudes xénophobes des propriétaires, à des démarches administratives peu compréhensibles et au manque d'offre d'appartements bon marché", affirme une responsable.
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