En Tunisie, 612 migrants subsahariens ont été secourus dans plusieurs opérations et 18 corps ont été repêchés, selon la garde nationale

Avec la Libye, la Tunisie, dont le littoral se trouve à certains endroits à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, est devenue le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l'Europe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une opération est menée par la Garde nationale tunisienne contre les migrants qui veulent rejoindre illégalement l'Europe via la mer Méditerranée, au large de la ville de Sfax (Tunisie), le 12 août 2023. (YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY / AFP)
Une opération est menée par la Garde nationale tunisienne contre les migrants qui veulent rejoindre illégalement l'Europe via la mer Méditerranée, au large de la ville de Sfax (Tunisie), le 12 août 2023. (YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY / AFP)

La garde nationale de Tunisie a annoncé, lundi 17 mars, avoir secouru dans la nuit 612 migrants subsahariens qui tentaient de rallier l'Europe et repêché 18 corps d'autres candidats à l'immigration provenant de pays d'Afrique subsaharienne. Des images vidéos diffusées par des gardes-côtes rattachés à la garde nationale montrent des personnes épuisées, parfois munies de grosses bouées noires, notamment des femmes et des enfants dont certains paraissent morts, rapporte l'AFP.

Les rescapés ont été secourus dans plusieurs opérations, dans la région de Sfax après que leurs embarcations ont chaviré ou sont tombées en panne. Des unités de la garde maritime du centre du pays "ont réussi à faire échouer plusieurs tentatives séparées de rallier clandestinement l'espace européen", a détaillé la direction de la garde nationale dans un communiqué.

Avec la Libye, la Tunisie, dont le littoral se trouve à certains endroits à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, est devenue ces dernières années le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l'Europe. Des milliers de migrants subsahariens - 20 à 25 000 selon des sources humanitaires - s'entassent depuis des mois dans des campements de fortune, sans eau potable, ni hygiène ni soins médicaux. L'Organisation mondiale contre la torture a dénoncé dans un rapport paru en janvier le fait que les migrants subsahariens se retrouvent "souvent privés de solutions d'hébergement et laissés dans une situation précaire et dangereuse".

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