Guerre en Ukraine : "Si on donne notre territoire, pourquoi sont morts tous ces soldats ?", s'interroge une réfugiée ukrainienne, après les déclarations de Donald Trump
Volodymyr Zelensky est attendu vendredi en Allemagne pour ouvrir des discussions avec la nouvelle administration américaine sur un plan de paix en Ukraine. En France, pour les Ukrainiens réfugiés depuis trois ans, l'heure est à la méfiance et à l'inquiétude.
A quoi joue Donald Trump avec l'Ukraine ? Donald Trump a enchaîné une succession de déclarations fracassantes sur le conflit, marquant une accélération spectaculaire des initiatives pour mettre un terme à la guerre déclenchée par la Russie il y a presque trois ans. Volodymyr Zelensky rencontre justement vendredi 14 février, en Allemagne, la nouvelle administration américaine pressée d'ouvrir des discussions sur un plan de paix en Ukraine dont les contours sont très différents pour Kiev, ses alliés européens et Moscou.
Or, après les propos du président américain, qui veut convenir de négociations "immédiates" avec Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit, c'est la question que se posent de nombreux Ukrainiens. Ils craignent que leur pays ne soit l'objet de tractations qui leur échappent. En France aussi, pour les Ukrainiens réfugiés depuis trois ans, l'heure est à la méfiance et à l'inquiétude.
Dans ce local de la Cité universitaire internationale au sud de Paris, c'est soir de distribution. Oxana fouille les vêtements à la recherche d'habits pour ses trois enfants. Elle confie avoir la tête un peu ailleurs, là-bas, en Ukraine, où son mari combat les Russes depuis trois ans. "Mon mari pense qu'il faut arrêter maintenant", glisse-t-elle.
Mais un cessez-le-feu rapidement, qu'importent les conditions, ne convient pas à Oxana : "Si on donne notre territoire, pourquoi sont morts les soldats, tous ces gens décédés qui ont lutté pour l'Ukraine, pour notre territoire ? C'est ça, le prix bien trop cher à payer", poursuit-elle.
"Peut-être la fin de la guerre"
L'idée d'une trêve séduit Anastasia, étudiante, réfugiée, qui aide à la distribution ici. "D'un côté, c'est un sentiment d'espérance, parce que c'est peut-être la fin de la guerre, ce qu'on attend depuis presque déjà trois ans... Mais il y a une autre partie des gens qui veulent avoir une vraie victoire", note la jeune femme.
Reste une question : qui peut croire que Vladimir Poutine en resterait là ? "Il ne faut pas croire Poutine, tranche Galina. Il peut dire oui, 'je m'arrête' et, après, il peut reprendre d'autres territoires de l'Ukraine, ça c'est sûr..." Une analyse qui fait écho avec celle du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a mis en garde jeudi 13 février les Occidentaux sur les intentions réelles de Vladimir Poutine et réclamé avant toute chose d'"arrêter" la Russie.
Toutes ces réfugiées en appellent aujourd'hui aux pays européens, pour aider et défendre l'Ukraine, affaiblie par trois ans de guerre et de destructions.
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