Guerre en Ukraine : "Notre armée n’est pas prête", "On a fui", "Personne ne nous donne à manger"... De nouvelles communications de soldats russes avec leurs proches interceptées
Des conversations téléphoniques entre des soldats russes et leurs proches ont été interceptées par les services ukrainiens et diffusées par le quotidien britannique "The Guardian".
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Après plus de 300 jours de guerre, les combats font toujours rage en Ukraine, notamment autour de la ville de Bakhmout sur le front du Donbass. L’hiver complique la tâche et rend difficile la vie dans les tranchées. Il use le moral aussi, comme le prouvent des enregistrements révélés par le quotidien britannique The Guardian (article en anglais).
Il s’agit de conversations téléphoniques entre des soldats russes et leurs proches. Des conversations interceptées par les services ukrainiens qui rappellent les conversations téléphoniques révélées par le New York Times fin septembre.
Les soldats qui appellent leurs proches en étant au front bravent un interdit. En théorie, il n'y a pas de conversation privée mais Andreï, à bout, choisit de sortir son propre téléphone, non sécurisé, pour appeler chez lui, en Russie. "Personne ne nous donne à manger maman !, s'exclame le soldat russe. Notre ration, c’est de la merde et pour boire, on récupère l’eau dans des flaques et on la filtre."
"De toutes façons, je te confirme une chose : ce qu’ils racontent à la télé chez nous, ce sont des conneries. Notre armée n’est pas prête."
Andreï, soldat russeConversation retranscrite dans The Guardian
Les plus démoralisés désertent, comme cet autre soldat russe qui a faussé compagnie à ses supérieurs avec trois de ses collègues. Il se confie alors à son épouse : "On a couru tant qu’on a pu. Chacun a abandonné son arme et on a fui. Maintenant, ils ont l’autorisation de nous massacrer s’ils nous retrouvent."
"Là nous sommes cachés en pleine forêt, il pleut, nous sommes trempés. Je suis dans un sac de couchage trempé, je tousse, je ne suis pas bien."
Un soldat russeConversation retranscrite dans The Guardian
Les services ukrainiens qui ont sciemment fait fuiter ces conversations disent disposer de milliers d’enregistrements identiques. Une façon pour eux de prouver à leurs troupes que le moral des Russes n’est pas au beau fixe.
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