Guerre en Ukraine : les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions contre le pétrole russe, Moscou dénonce une décision "contre-productive"

"Ce sont des sanctions énormes. Et nous espérons qu'elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu'un terme sera mis à la guerre", a déclaré Donald Trump.

franceinfo avec AFP

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Publié le 23/10/2025 00:06 Mis à jour le 23/10/2025 10:53

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Donald Trump à la Maison Blanche, le 22 octobre 2025. (JIM WATSON / AFP)

Le ton monte face à Vladimir Poutine. Le ministère des Finances américain a annoncé, mercredi 22 octobre, des sanctions visant les groupes pétroliers russes Rosneft et Lukoil, conséquence selon Washington de "l'absence de volonté sérieuse de la Russie de s'engager dans un processus de paix afin de mettre fin à la guerre en Ukraine". "Ce sont des sanctions énormes (...). Et nous espérons qu'elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu'un terme sera mis à la guerre", a affirmé Donald Trump depuis la Maison Blanche.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe a dénoncé jeudi ces nouvelles sanctions. "Nous considérons cette démarche comme étant exclusivement contre-productive", a déclaré Maria Zakharova. "Notre pays a développé une immunité solide contre les restrictions occidentales et continuera à développer avec assurance son potentiel économique, y compris dans le domaine énergétique", a-t-elle ajouté. Le président ukrainien a de son côté salué un "message fort" de la part de Washington.

L'Union européenne a annoncé mercredi soir avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin dans sa guerre contre l'Ukraine. Le 19e train de sanctions de l'UE prévoit notamment un arrêt total des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe, et des mesures supplémentaires contre la "flotte fantôme" de pétroliers que Moscou utilise pour contourner les sanctions occidentales. Il doit être officiellement adopté jeudi.

"L'Europe doit passer à la vitesse supérieure"

Le président ukrainien est attendu jeudi au sommet des dirigeants de l'Union européenne à Bruxelles, au cours duquel les pays membres doivent formaliser leur accord sur un soutien financier pérenne à l'Ukraine, puis à Londres où se tient vendredi une réunion de la "Coalition des volontaires".

Donald Tump a déploré, de son côté, que ses conversations avec Vladimir Poutine n'aillent "nulle part". Les deux dirigeants avaient convenu lors d'un appel téléphonique de se rencontrer prochainement à Budapest, en Hongrie, mais le président américain a assuré mardi ne pas vouloir de discussions "pour rien" ni de "perte de temps", laissant entendre que les conditions n'étaient plus réunies pour une entrevue.

Donald Trump avait réclamé l'arrêt des achats d'énergies fossiles russes par les pays européens. "L'Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu'elle est en conflit avec ce pays. C'est embarrassant pour elle", avait lancé le président américain en septembre.