Guerre en Ukraine : le chef de l'ONU lance une enquête sur les explosions à la prison d'Olenivka
Antonio Guterres donne son feu vert à une mission permettant d'enquêter sur le bombardement de cet établissement qui détenait des prisonniers ukrainiens.
Le secrétaire général de l'ONU va lancer une mission d'enquête afin de faire la lumière sur les explosions qui ont retenti sur la prison d'Olenivka, la semaine dernière. Antonio Guterres a annoncé donner suite aux "requêtes de la Fédération de Russie et de l'Ukraine", lors d'une conférence de presse, mercredi 3 août, précisant toutefois qu'il n'avait pas l'autorité de conduire des "enquêtes criminelles".
Le bombardement de l'établissement pénitentiaire avait fait des dizaines de morts, dans une zone séparatiste prorusse de l'est de l'Ukraine et où étaient détenus des soldats ukrainiens faits prisonniers à Marioupol. Moscou accuse Kiev d'avoir bombardé ce camp de prisonniers, ce que réfutent les autorités ukrainiennes, qui affirment à l'inverse que ces détenus ont été massacrés par les forces russes.
La mission doit encore être mise en place
"Les termes de référence de cette mission d'enquête sont en train d'être préparés", a expliqué Antonio Guterres, espérant pouvoir trouver un accord avec la Russie et l'Ukraine sur leur définition. "Nous espérons obtenir toutes les facilités d'accès de la part des deux parties et l'obtention des données nécessaires pour établir la vérité sur ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, précisant être en train de chercher les personnes adéquates, "indépendantes et compétentes", pour intégrer cette mission.
Les versions, à ce stade, sont diamétralement opposées. Le Comité d'enquête russe a accusé les forces ukrainiennes d'avoir "tiré sur la prison où sont détenus les membres du bataillon Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars". Le régiment Azov s'était illustré dans la défense de Marioupol, avant de se rendre en mai à l'armée russe après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d'Azovstal.
Mais l'état-major ukrainien, de son côté, a estimé qu'il s'agissait ainsi d'"accuser l'Ukraine d'avoir commis des crimes de guerre" et de "camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions" qui y ont été "perpétrées". Selon le renseignement ukrainien, l'attaque "a été réalisée par des mercenaires de la division {russe] Wagner" et "n'a pas été coordonnée avec la direction" du ministère russe de la Défense.
À regarder
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
-
Cambriolage au Louvre : l'émotion et la colère de Stéphane Bern
-
Famille royale : Andrew, le prince déchu
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter