Guerre en Ukraine : le siège du gouvernement endommagé dans une attaque sans précédent de drones russes sur Kiev

Des frappes russes ont fait au moins cinq morts et de nombreux blessés dans la nuit de samedi à dimanche, dans la capitale ukrainienne ainsi que dans plusieurs villes du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des flammes s'échappent du siège du gouvernement ukrainien, à Kiev, après des frappes russes, le 7 septembre 2025. (GOUVERNEMENT UKRAINIEN / TELEGRAM)
Des flammes s'échappent du siège du gouvernement ukrainien, à Kiev, après des frappes russes, le 7 septembre 2025. (GOUVERNEMENT UKRAINIEN / TELEGRAM)

Des alertes aériennes ont retenti sur tout le territoire. Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre, des bombardements russes ont fait au moins cinq morts en Ukraine, dont deux à Kiev, selon les autorités locales. Dans la capitale, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés, a fait savoir la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram. "Les sauveteurs sont en train d'éteindre l'incendie", a-t-elle ajouté.

La Russie a tiré au moins 805 drones et 13 missiles entre samedi soir et dimanche matin, soit la plus grande attaque aérienne depuis le début du conflit lancé en février 2022, selon l'armée de l'air, qui a affirmé avoir neutralisé 747 drones et quatre missiles. Ces frappes ont fait au moins deux morts, dont une fillette d'un an, et 18 blessés dans la capitale, selon les secours.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes russes ont aussi été signalées dans plusieurs autres régions, notamment dans celle de Dnipropetrovsk, où selon le gouverneur militaire un homme de 54 ans est mort. Les autorités locales ukrainiennes ont également fait état d'une femme tuée dimanche matin par des bombes aériennes guidées dans la région de Zaporijjia, dans le sud-est du pays, et d'un mort samedi soir dans la région frontalière de Soumy.

La Russie affirme avoir visé des sites militaires

Comme à son habitude, la Russie réfute avoir visé des sites civils et gouvernementaux. L'armée russe "a frappé des sites du complexe militaro-industriel ukrainien et des infrastructures de transport", a déclaré le ministère de la Défense russe dans un communiqué.

Avec cette attaque, la Russie "s'enferme toujours un peu plus dans la logique de la terreur", a réagi le président français Emmanuel Macron sur X, qui s'est entretenu avec Volodymyr Zelensky. "De tels massacres, alors que la véritable diplomatie aurait pu commencer depuis longtemps, constituent un crime délibéré et une prolongation de la guerre", a affirmé le président ukrainien sur TelegramLe Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré de son côté que Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux" et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a regretté de son côté que le président russe "bafoue la diplomatie".

Les efforts diplomatiques engagés par le président américain Donald Trump pour mettre fin aux combats se sont enlisés ces derniers jours. Aucun progrès tangible n'a été enregistré et la Russie rejette les appels au cessez-le-feu après trois ans et demi du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Vingt-six pays, essentiellement européens, ont acté jeudi le déploiement de troupes pour dissuader la Russie d'attaquer à nouveau. Donald Trump a annoncé jeudi qu'il s'entretiendrait bientôt avec Vladimir Poutine. Les forces du Kremlin occupent au total environ 20% du territoire ukrainien. 

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