Guerre en Ukraine : dans la cathédrale détruite d'Odessa, les fidèles continuent d'affluer, partagés entre espoir et incompréhension
Dans le centre historique d'Odessa, en Ukraine, classé au patrimoine mondial, une soixantaine de bâtiments ont été détruits notamment une partie de la cathédrale orthodoxe de la Transfiguration. Les fidèles, choqués par l'attaque, continuent cependant de s'y rendre et les dons affluent pour la reconstruire.
L’Ukraine exige l’exclusion de la Russie de l’Unesco après les frappes, il y a quelques jours, sur la ville d’Odessa au sud de son territoire. Dans le centre historique, classé au patrimoine mondial, une soixantaine de bâtiments ont été détruits notamment une partie de la cathédrale orthodoxe de la Transfiguration.
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La messe se déroule désormais dans le sous-sol de la cathédrale qui sert d’abri lors des bombardements depuis le début de la guerre, la seule pièce épargnée lors des frappes russes. Vasili, ce soldat ukrainien, enfant d’Odessa, monte la garde à l’entrée de la grande nef.
"J'ai de la haine contre la Russie ! C'est une place sacrée ici, c'est lâche de sa part de s'en prendre à ce genre d'endroits."
Vasili, soldat ukrainienà franceinfo
Il faudra des années pour tout reconstruire, prévient l’archiprêtre Myroslav : "La rotonde centrale, il faut la démonter, indique-t-il. Vous voyez le ciel ? Il n'y a plus de toit, il faut le refaire. Et il y a peut-être aussi un affaissement du sol..."
Et il faudra des sous, les habitants d’Odessa l’ont bien compris, une boîte pour faire des dons a été installée à l’entrée. Irina glisse un billet de dix euros : "Dix euros, ce n'est pas grand-chose, mais c'est important : même si c'est difficile aujourd'hui, on va la reconstruire, cette cathédrale..."
Comme l'Ukraine, la cathédrale est encore debout
Comme tous les fidèles ici, elle ne comprend pas pourquoi la Russie a visé un endroit aussi sacré et comment elle peut imaginer en sortir grandie. "Je ne sais pas combien d'années et de générations d'Ukrainiens il faudra pour oublier, souligne Irina. Cela dépendra aussi de l'attitude des Russes. Mais ils doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas nous forcer à les aimer."
Vasyl, qui est venu avec ses petits-enfants allumer un cierge, approuve : "C'est d'abord pour la santé de nos militaires, explique-t-il. On croit en Dieu et on attend notre victoire !" Pour les habitants d’Odessa, leur cathédrale est même devenue un symbole, pour représenter l’Ukraine depuis le début de cette guerre : malgré les coups, elle est encore debout.
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