Guerre en Ukraine : à la gare de Kiev, l'espoir de se réfugier "dans un endroit plus sûr, sans les murs et les fenêtres qui tremblent"
Alors que l'armée russe continue sa progression vers la capitale ukrainienne, les habitants tentent de quitter la ville. À la gare de Kiev, de nombreux civils espèrent pouvoir prendre le prochain train.
Ils ne voulaient pas quitter leur ville. Mais avec les Russes qui progressent chaque jour un peu plus, beaucoup de civils n’ont plus le choix : il faut fuir Kiev. À la gare, on se presse pour prendre un train vers l’ouest du pays.
Kosta et Anna ont pris leur décision : eux et leur filles quittent la capitale pour de bon : "Chaque jour, il y a de plus en plus d'explosions et de tirs. On doit emmener nos enfants dans un endroit plus sûr, sans les murs et les fenêtres qui tremblent" témoigne Kosta. "On a vu ce qu’il s’est passé à Kherson ou à Irpin, où des civils ont été tués. On ne veut pas que nos enfants voient ça."
Anna ajoute que les Russes, à Irpin, ont fait sauter les voies ferrées. "Les gens sont bloqués sur place". Elle ne veut pas vivre ça. Fuir, c’est aussi ce que soouhaite une autre Anna, elle aussi mère de famille. "Au début on pensait que tout cela n’allait durer que quelques jours, on ne voulait pas partir de Kiev" raconte-t-elle. "Mais depuis deux jours, avec les bombardements, on ne dort plus. Chaque jour, il y a de plus en plus de bombes, ça peut nous tomber dessus à tout moment." Anna et ses deux petites filles vont tenter de rejoindre l’Autriche.
"Mes filles m'ont dit : 'soit on part ensemble, soit on reste tous là'."
Valeri, journaliste ukrainienà franceinfo
Valéri, lui aussi, a deux filles, des adolescentes. Ce journaliste voulait rester à Kiev pour travailler. Mais il cherche désormais à protéger ses enfants : " il y a encore trois jours, je voulais mettre mes filles dans un train, et moi je serais resté. Mais elles m’ont dit, 'soit on part ensemble, soit on reste tous là'. Alors je dois partir avec elles. Je les aime tellement."
Un train bondé s’apprête à partir. À l’intérieur, des passagers s’entassent. Au milieu des civils debout, un enfant est assis par terre. Les portes se ferment, et les roues commencent à tourner. Une femme sur le quai se met à tambouriner contre la porte : dans la cohue son enfant est monté à bord mais pas elle. Des militaires crient au chauffeur d’ouvrir la porte. In extremis, la mère rejoint son fils, et le train peut partir.
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