"En cas de menace avérée, nous sommes prêts à défendre nos populations", assure le chef des armées de l'Otan en Europe

Dans un entretien au "Monde", le général américain Alexus Grynkewich évoque les incursions de drones et d'avions de chasse russes qui se sont multipliées ces derniers temps sur le Vieux Continent.

Article rédigé par franceinfo
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Le commandant suprême des forces alliées en Europe, Alexus Grynkewich, au siège de l'Otan, à Bruxelles (Belgique), le 12 septembre 2025. (SIMON WOHLFAHRT / AFP)
Le commandant suprême des forces alliées en Europe, Alexus Grynkewich, au siège de l'Otan, à Bruxelles (Belgique), le 12 septembre 2025. (SIMON WOHLFAHRT / AFP)

Une prise de fonction dans un contexte extrêmement sensible. En juillet, le général américain Alexus Grynkewich a été nommé commandant suprême des forces alliées en Europe à l'Otan. Alors que les incursions de drones et d'avions de chasse russes se sont multipliées ces derniers temps sur le Vieux Continent, il assure que "nous sommes prêts à défendre nos populations en cas de menace avérée". "Il ne s'agit plus seulement de maintenir l'ordre à nos frontières, mais d'avoir une approche globale", assure-t-il dans les colonnes du Monde, mercredi 24 septembre.

"Les drones sont notre priorité et nous pensons être en mesure de développer très rapidement des capacités contre ces engins sur notre flanc oriental. C'est là que se trouve actuellement la menace. Tout ce qui pourrait passer au travers des mailles du filet serait susceptible d'affecter n'importe lequel de nos pays", avance le général, qui doit effectuer sa première visite en France, mercredi.

Le militaire, qui commande aussi les forces américaines déployées en Europe, se montre plus mesuré sur l'attitude à avoir en cas d'incursion d'un avion russe dans l'espace aérien des membres de l'Otan. "Chaque situation doit être étudiée au cas par cas, met-il en garde. Abattre un drone est bien sûr une décision plus facile, même s’il faut prendre en compte de nombreux facteurs : ce qui se trouve en dessous au moment où il est abattu, le risque encouru pour la population, et ce pour quoi il représente une menace". Mardi soir, au siège de l'ONU, Donald Trump avait estimé que l'Otan devrait abattre ces avions.

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