Ukraine : le réseau mobile partiellement paralysé après un piratage, le principal opérateur dénonce un acte de "guerre" russe
Une attaque a visé, mardi matin, l'opérateur mobile Kyivstar, qui compte 24 millions d'abonnés. Des entreprises et collectivités ont fait état de dysfonctionnements de leurs services.
Des hackers russes ont-ils encore frappé ? Le premier opérateur mobile ukrainien a dénoncé, mardi 12 décembre, un acte de "guerre" de la Russie après une puissante cyberattaque qui a paralysé son réseau dès le petit matin et "partiellement détruit" son infrastructure informatique. "Il s'agit d'une guerre, qui ne se déroule pas seulement sur le champ de bataille, mais aussi dans l'espace virtuel", a déclaré le PDG du groupe Kyivstar.
L'opérateur, qui compte plus de 24 millions d'abonnés, a annoncé avoir "été la cible d'une puissante attaque de pirates informatiques". "Le plus important est que les données personnelles des abonnés ne soient pas compromises", a assuré le groupe. A la mi-journée, le gouvernement a estimé que les réparations allaient prendre encore "quatre à cinq heures", selon des médias ukrainiens. Le groupe a assuré que les données personnelles des abonnés n'avaient pas été compromises. La panne a également affecté d'autres services et entreprises dans le pays.
Une enquête ouverte
Les services de sécurité ukrainiens, le SBU, ont pour leur part annoncé l'ouverture d'une enquête, disant examiner l'hypothèse que "les services spéciaux russes pourraient être à l'origine de la cyberattaque". Cette enquête porte sur des faits de "haute trahison", de "sabotage" et d'"atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine".
La première banque ukrainienne, Privatbank, a fait état d'une partie de ses guichets automatiques et terminaux affectés. A Soumy, dans le nord-est du pays, les sirènes d'alerte aériennes ont cessé de fonctionner. A Lviv, grande ville de l'Ouest, la panne a affecté le fonctionnement du système de l'éclairage public. L'armée ukrainienne n'a, elle, pas été affectée, a précisé un haut gradé des forces terrestres, Volodymyr Fitio, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine.
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