Chars, Rafale : vives tensions aux portes de l'Europe

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Article rédigé par franceinfo - A. Lay, L. Lacroix, J. Laurent-Kaysen, N. Jauson. Édité par l’agence 6Médias
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Alors que Russes et Biélorusses mènent des exercices militaires à proximité de la Pologne, L’OTAN se prépare à intervenir en cas de nécessité. Les trois Rafales français annoncés en renfort par Emannuel Macron sont arrivés en Pologne.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

Des missiles russes se trouvent désormais à quelques kilomètres de la frontière polonaise. Un alignement de chars, d’hélicoptères et de navires témoigne de la puissance russe et biélorusse, lors d’exercices militaires d’ampleur aux portes de l’Union européenne. Ces manœuvres interviennent quelques jours seulement après l’incursion dans le ciel polonais de 19 drones russes. Moscou a toujours affirmé que cet incident n’était pas intentionnel, mais les Occidentaux restent sur leurs gardes.

En Lituanie, des milliers de soldats allemands participent à des exercices tandis que la Pologne se barricade le long de sa frontière. Marcin Bosacki, ministre polonais adjoint des Affaires étrangères, déclare lors d’un point presse : "Les actes irréfléchis de la Russie représentent non seulement une violation du droit international, mais aussi une escalade déstabilisatrice qui rapproche toute la région d'un conflit."

Tension maximale aux frontières

Dans la soirée du 13 septembre, la situation se tend encore : des sirènes d’alerte ont retenti dans l’est de la Pologne et l’espace aérien autour de l’aéroport de Lublin a été fermé. La Roumanie annonce également que des drones russes ont survolé son territoire. Face à cette menace, les alliés de l’OTAN se mobilisent. Trois Rafales français sont stationnés en Pologne, tandis que le Danemark, l’Allemagne et le Royaume-Uni envoient avions et une frégate.

Pour autant, ces moyens restent extrêmement coûteux et parfois inadaptés. Le Général Patrick Dutartre, ancien pilote de chasse et leader de la Patrouille de France, explique : "Un missile de type Mica, utilisé sur le Rafale, coûte entre 400 000 et 500 000 euros. C’est très bien pour détruire un avion de combat russe, qui coûte entre 80 et 100 millions d’euros, mais pas pour un drone, qui coûte entre 10 000 et 50 000 euros."

Les exercices militaires russes et biélorusses se poursuivront jusqu’à mardi, maintenant la tension maximale aux frontières de l’Ukraine.

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