Guerre en Ukraine : visualisez la progression de l'armée russe depuis le début du conflit
L'armée russe a réalisé, le 13 août, sa plus grande percée sur le territoire ukrainien en 24 heures depuis plus d'un an. Un progrès survenu avant un sommet crucial entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens se rendent à Washington ce lundi.
Valentin Stoquer
PubliéLe 24 février 2022, les forces armées russes envahissaient l'Ukraine. Trois ans et demi plus tard, la guerre est toujours en cours entre les deux pays. Alors que Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, se rendent à Washington pour rencontrer Donald Trump, lundi 18 août , à la suite de sa rencontre avec Vladimir Poutine, les percées de l'armée russe sur le territoire ukrainien leur ont permis d'occuper 18% du pays, selon les derniers chiffres du site spécialisé War Mapper, datant de mars 2025. Franceinfo revient dans cette carte sur l'évolution du front mois après mois, depuis février 2022.
La première année de combats a été marquée par des avancées considérables des forces russes sur le territoire ukrainien. "On a, à ce moment-là, de très importantes prises de gains territoriales de la part de la Russie, avec des avancées dans toutes les directions", explique Guillaume Lasconjarias, historien militaire et professeur associé à l'université Paris Sorbonne. "Dans le Nord et dans les régions de Kharkiv et de Soumy, ça s'est vite résorbé". "En revanche, il y a eu la constitution d'un corridor entre les oblasts du Donbass [à l'est] et la Crimée" en 2022, offrant aux Russes "la capacité de franchir le Dniepr et de s'emparer d'une partie de la ville de Kherson", poursuit Guillaume Lasconjarias.
Une avancée soudaine du front
A partir de l'été 2023, le front s'est fixé à l'est de l'Ukraine, mais les attaques n'ont pas faibli pour autant. Les combats se sont embourbés et ont été extrêmement meurtriers, rappelle la BBC. Cela n'a permis que "des gains tactiques relativement modestes, et une ligne de front qui n'a pas véritablement bougé", ajoute Guillaume Lasconjarias.
Du moins jusqu'au printemps 2025. Depuis le mois d'avril, "l'armée russe avance chaque mois plus vite que le précédent", rapporte le radio suisse RTS. Ces succès sur le terrain se sont encore accélérés début août, à quelques jours d'un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur l'avenir de la guerre en Ukraine. Mercredi 13 août, l'armée russe a ainsi revendiqué la conquête de 110 km2 en une journée, soit sa plus grande avancée en Ukraine en 24 heures depuis plus d'un an, selon les données de l'Institute for the study of war citées par l'AFP.
Les attaques russes se sont concentrées dans les environs de Pokrovsk, à l'est de l'Ukraine, où les forces du Kremlin ont avancé sur une profondeur de 10 km. Le ministère de la Défense russe a également affirmé que ses unités avaient conquis Nykanorivka et Souvorové, dans la région de Donetsk.
Vladimir Poutine en position de force
A la veille d'un sommet sur l'avenir de son pays organisé sans lui, Volodymyr Zelensky a réagi fermement à ces avancées, assurant que ces unités russes seraient "détruites". Le président ukrainien a estimé que ces attaques visaient à créer "le récit" que "la Russie avance et l'Ukraine perd", avant la rencontre prévue entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Ces percées éclairs dans le camp adverse ne sont toutefois pas anodines, juge Guillaume Lasconjarias. Cherchant à "s'emparer des quatre oblasts revendiqués" par la Russie (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia), Vladimir Poutine "poursuit deux axes : le premier, c'est de continuer ses opérations en ayant l'initiative militaire sur le terrain ; d'un autre côté, il peut atteindre le même objectif [par la voie] diplomatique".
A l'approche de sa rencontre avec Donald Trump, "Vladimir Poutine arrive donc avec une forme de pression qu'il peut exercer en disant 'pourquoi pourrais-je ou devrais-je céder à un cessez-le-feu, alors que j'ai la supériorité sur le terrain ?'", analyse l'historien militaire. En face, le président américain espère bien arracher une pause dans le conflit à l'issue de ses échanges avec son homologue russe. Jeudi, il a néanmoins estimé qu'il y avait "25% de chances que cette rencontre ne soit pas un succès".
Développement : Valentin Pigeau
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