Le Vatican a pris ses distances avec Silvio Berlusconi, empêtré dans une affaire de prostitution de mineure
Le Vatican "suit avec préoccupation ces affaires", a déclaré jeudi le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Berton, qui a dit partager "le trouble" exprimé par le président italien Giorgio Napolitano.Silvio Berlusconi est soupçonné d'avoir payé les services d'une jeune fille, mineure à l'époque.
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Le Vatican "suit avec préoccupation ces affaires", a déclaré jeudi le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Berton, qui a dit partager "le trouble" exprimé par le président italien Giorgio Napolitano.
Silvio Berlusconi est soupçonné d'avoir payé les services d'une jeune fille, mineure à l'époque.
Le parquet de Milan a annoncé le 14 janvier enquêter sur les agissements de Silvio Berlusconi, 74 ans, soupçonné d'avoir rémunéré les prestations d'une prostituée mineure, Karima El Mahroug dite Ruby, une jeune Marocaine. Un délit puni de six mois à trois ans de prison au regard de la loi italienne. Le "Cavaliere" nie et a exclu de démissionner.
Les juges de Milan veulent aussi vérifier s'il a abusé de sa position pour faire libérer Ruby en mai quand elle venait d'être interpellée pour vol présumé.
Le parquet a indiqué disposer d'éléments prouvant que le président du conseil rémunérait avec largesse les prestations de jeunes prostituées participant à des fêtes dans sa résidence d'Arcore, près de Milan, et les logeait gratuitement dans des appartements.
Dans ce cadre, le parquet a adressé une requête au Parlement pour perquisitionner des locaux occupés par Silvio Berlusconi en sa qualité de député. Pour expliquer cette requête, les juges ont fourni 389 pages de documentation contenant des écoutes téléphoniques et témoignages de dizaines de jeunes femmes sur leurs soirées très particulières dans la villa d'Arcore. La presse italienne a publié une avalanche d'écoutes compromettantes.
La Cour constitutionnelle a annulé en partie la semaine dernière l'immunité judiciaire dont bénéficie le chef du gouvernement italien. "Etant donné que la vie privée de Berlusconi est aussi intense, il devrait s'y consacrer exclusivement", a déclaré Pierluigi Bersani, dirigeant de la plus importante formation de l'opposition italienne, le Parti démocrate.
Berlusconi se dit "serein"
"Mais vous êtes fous ?", a répondu le président du Conseil italien à des journalistes qui lui demandaient s'il pourrait quitter ses fonctions. "Je suis absolument serein, je m'amuse", a-t-il affirmé avant d'assister à une réunion des députés de son parti PDL avec ses avocats.
Selon des participants à cette réunion, Silvio Berlusconi a défini le "Rubygate" comme "une construction médiatique" et s'est plaint de "l'espionnage permanent".
Il leur a rappelé au passage, ont dit ces participants, avoir lui-même fait adopter la loi contre la prostitution de mineurs en 2006. Le Cavaliere a affirmé que les accusations à son encontre se retourneraient comme un boomerang contre ceux qui les soutiennent.
L'enquête sur le "Rubygate"
La justice italienne a ouvert l'enquête contre Silvio Berlusconi pour une affaire de moeurs surnommée "Rubygate", où le chef du gouvernement est soupçonné d'abus de fonction et de prostitution de mineure. Il a reçu le 14 janvier une citation à comparaître du parquet de Milan qui mène l'enquête, à une date non précisée.
Le "cavaliere" est sous le coup d'une enquête pour avoir abusé de sa fonction de chef du gouvernement en demandant, dans la nuit du 27 au 28 mai 2010, à la police de Milan de libérer Ruby, une jeune Marocaine à l'époque mineure qui venait d'être interpellée pour un vol présumé de 3000 euros, selon un communiqué du parquet.
Selon le site internet du quotidien Corriere della Sera, premier média à avoir sorti l'information, Silvio Berlusconi aurait voulu "cacher le fait d'avoir été client d'une prostituée mineure lors de nombreux week-ends à Arcore", sa résidence près de Milan, "s'assurer l'impunité pour ce délit et éviter que soient connus les détails des fêtes organisées dans sa résidence".
Les articles de presse qui ont révélé l'affaire en octobre, citent des call-girls, décrivant des fêtes organisées dans cette résidence privée du Cavaliere, en présence de jeunes femmes, rémunérées 5000 euros la soirée.
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