La théorie du coup monté à propos de l'agression de Silvio Berlusconi fait florès sur Internet depuis plusieurs jours

Sur YouTube, la vidéo intitulée "L'agression contre Berlusconi est un coup monté" a été vue par 200.000 internautes. "L'agression contre Berlusconi est un coup monté pathétique et voici pourquoi", est-il affirmé dans une autre vidéo (60.000 visiteurs).

Le 13 décembre, le chef du gouvernement italien avait reçu une statuette en plein visage.

Depuis son agression à l'issue d'un meeting politique à Milan, La cote de popularité de Silvio Berlusconi a bondi de trois points à 48%.

L'auteur de la vidéo la plus populaire trouve étrange que certaines caméras se soient détournées précisément au moment de l'agression : "Est-ce une coïncidence si la caméra se détourne juste au moment où le lancer et le bras de l'agresseur allaient devenir bien visibles ?" L'internaute affirme que "l'objet semble avoir seulement effleuré (Berlusconi ) et pas l'avoir frappé de plein fouet".

"Je me demande pourquoi on l'a fait sortir de la voiture après un attentat, peut-être pour faire voir à tout le monde ses blessures ?", poursuit l'internaute, qui s'étonne aussi que la chemise blanche de Berlusconi ne soit pas tachée de sang. Et de conclure à "une manipulation est en cours au niveau mondial, dont le but à court et long termes est de prendre le contrôle d'internet".

A l'appui de cette théorie, selon lui, l'annonce par le gouvernement italien le 15 décembre de son intention de fermer les pages Facebook des "groupes qui encensent l'agresseur du chef du gouvernement".

A sa sortie de l'hôpital de Milan où il a été admis du dimanche soir au jeusi suivant, Silvio Berlusconi n'a pas ouvert la vitre teintée de sa voiture mais a salué les journalistes de la main. Il avait un pansement sur le nez et une grosse compresse sur la partie gauche du visage.

M. Berlusconi avait reçu en plein visage dimanche, à la fin d'un meeting politique, une réplique miniature de la cathédrale de Milan lancée par un déséquilibré de 42 ans. Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a lancé jeudi un appel au "dialogue" et souhaité un climat politique "apaisé", dans une déclaration envoyée aux médias, peu après sa sortie de l'hôpital San Raffaele.

Les blessures de Berlusconi
M. Berlusconi, 73 ans, devrait être emmené directement à sa villa d'Arcore, à une quinzaine de kilomètres de Milan, pour une convalescence qui doit durer deux semaines, selon les recommandations de son médecin personnel.

Le président du Conseil a dû passer quatre nuits à l'hôpital malgré un pronostic initial de 24 à 36 heures sous observation en raison, selon son médecin personnel, Alberto Zangrillo, de douleurs persistantes au visage, où il a été atteint, et de vieux problèmes aux cervicales réactivés par l'agression.

Une fracture du nez, une blessure à la lèvre supérieure et deux dents cassées avaient été diagnostiquées.

L'agression de Berlusconi a plongé l'Italie dans un intense débat sur un éventuel lien entre le geste de Massimo Tartaglia et le climat de tension politique qui règne dans la péninsule, où le souvenir des "années de plomb" des années 1970 reste vivace.