L'annonce dimanche d'un cessez-le-feu par l'ETA a été jugée "insuffisante" lundi par le gouvernement espagnol
Le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a exigé du groupe armé basque un "abandon complet et définitif de la violence"."Le ministère de l'Intérieur va maintenir à l'identique sa politique antiterroriste" de lutte contre le groupe basque armé, a-t-il encore déclaré lundi.
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Le ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a exigé du groupe armé basque un "abandon complet et définitif de la violence".
"Le ministère de l'Intérieur va maintenir à l'identique sa politique antiterroriste" de lutte contre le groupe basque armé, a-t-il encore déclaré lundi.
Le mouvement séparatiste basque ETA a déclaré dimanche qu'il observait un cessez-le-feu décidé plusieurs mois plus tôt. Dans une vidéo remise au journal basque Gara et à la BBC, le groupe armé, affaibli par une série d'arrestations ces derniers mois, s'est dit également prêt "à enclencher le processus démocratique". Le document montre trois hommes vêtus d'un béret basque, le visage dissimulé.
L'ETA, qui a pris les armes dans les années 60, est tenue pour responsable de 829 décès. Le dernier homicide imputé aux clandestins remonte au mois de mars dernier, avec la mort d'un policier français tué à Dammarie-les-Lys, près de Paris.
Ce n'est pas la première fois que le mouvement séparatiste proclame un cessez-le-feu. En mars 2006, il avait annoncé une trêve permanente et, quelques mois plus tard, José Luis Rodriguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol, informait son Parlement qu'il était prêt à engager des pourparlers de paix avec les clandestins. Mais l'explosion d'une voiture piégée le 30 décembre de cette même année dans un parking de l'aéroport de Madrid-Barajas, fatale à deux Equatoriens, avait conduit José Luis Zapatero à interrompre le processus.
En mars 2010, les clandestins s'étaient dits prêts à prendre des mesures pour changer de politique au Pays basque, sans toutefois appeler à la fin de la lutte armée. Un mois plus tôt, Rufino Etxeberria, l'un des principaux dirigeants de Batasuna, l'aile politique - interdite - de l'ETA, avait ouvertement plaidé, lui, pour la fin de la lutte armée.
Scepticisme en Espagne
Le gouvernement socialiste espagnol, échaudé par la rupture brutale par l'ETA de son précédent "cessez-le-feu permanent" de 2006, n'a pas réagi dès dimanche à cette annonce, se montrant alors "prudent" et "sceptique" selon plusieurs médias, et réservant donc sa réaction pour lundi.
La classe politique a exprimé alors ses doutes devant le flou de l'annonce. Celle-ci "est clairement insuffisante", a déclaré toutefois Leire Pajin, numéro trois du Parti socialiste (PSOE), demandant qu'ETA "abandonne les armes une fois pour toutes", ce qui semblait anticiper la réaction du gouvernement. Cette annonce est "insuffisante", "ambiguë" et "trompeuse", a renchéri Rodolfo Ares, responsable de l'Intérieur du gouvernement socialiste basque.
Le principal parti d'opposition, le Parti Populaire (droite), jugeait aussi le communiqué "insuffisant". Angeles Pedraza, présidente de l'Association des victimes du terrorisme (AVT), a dit ne lui accorder "aucune crédibilité". Le terme "insuffisant" a été repris lundi matin par le gouvernement espagnol.
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