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Dette grecque : les créanciers privés ont joué le jeu au-delà des espérances du gouvernement

L’opération d’échange d’obligations pour sauver la Grèce du défaut de paiement a recueilli l’adhésion de plus de 85% des créanciers privés, détenteurs de 172 milliards d’euros d’obligations au total, largement au-dessus du seuil fixé par le gouvernement grec.

Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Le gouvernement avait
fixé à 75% le minimum de participation des créanciers privés - banques, assurances  fonds d’investissements,... - pour lancer son opération
de restructuration de la dette du pays. Pari réussi puisque la  Grèce a recueilli 83,5% d'acceptation, dont
85,8% des seuls détenteurs d'obligations de droit grec. Ces détenteurs de titres, d'un montant global de 177 milliards d'euros, ont donc
accepté un échange d'obligations souveraines, en concédant une perte de 50 %.

S'agissant de la minorité de réfractaires, le gouvernement grec a recommandé l'activation des clauses d'action collectives attachées aux obligations qui doivent être échangées. Ce mécanisme contraindrait les porteurs rétifs à accepter les termes de l'échange, ce qui par ricochet porterait le taux d'acceptation à 95,7% au final, a indiqué le ministère des finances.

 L’enjeu est de taille : effacer 107 milliards d’euros de
dette grecque - sur 350 milliards au total - et répondre aux exigences européennes pour l'attribution d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros prévue par la zone
euro. "Je souhaite exprimer ma gratitude à tous nos créanciers qui ont soutenu notre ambitieux programme de réforme et d'ajustement et qui ont partagé les sacrifices du peuple dans son effort historique ", a fait savoir le ministre des Finances grec Evangélos Vénizélos dans un communiqué.

 


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