Meurtre de Daphne Caruana à Malte : spectaculaire arrestation d'un homme d'affaires lié à des politiciens
Daphne Caruana Galizia avait été tuée dans l'explosion de sa voiture piégée le 16 octobre 2017, après avoir révélé certains des pans les plus sombres de la vie politique maltaise.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2019/11/20/phpxZkGsu.jpg)
Il a été interpellé au moment où il tentait de quitter Malte sur son yacht. Un homme d'affaire en lien avec des dirigeants maltais a été arrêté, mercredi 20 novembre, dans l'enquête sur l'assassinat en 2017 de la journaliste d'investigation et blogueuse Daphne Caruana Galizia. Le suspect a été identifié comme Yorgen Fenech, homme d'affaires dont une société aurait versé des fonds à un ministre et au chef de cabinet du Premier ministre maltais, via une société sur laquelle la journaliste assassinée avait écrit. Il est considéré comme une personne pouvant avoir des informations sur les faits.
Daphne Caruana Galizia avait été tuée dans l'explosion de sa voiture piégée le 16 octobre 2017. Elle avait révélé certains des pans les plus sombres de la vie politique maltaise, s'en prenant au Premier ministre qu'elle accusait d'avoir fait de Malte une "île mafieuse". Trois hommes, considérés comme de simples exécutants, sont en attente d'être jugés pour le meurtre. L'essentiel du travail d'enquête de cette journaliste chevronnée de 53 ans, mariée et mère de trois fils, s'appuyait sur la partie maltaise des "Panama Papers".
Arrêté vers 5h30 sur son yacht blanc
L'homme d'affaires est le directeur et l'un des propriétaires d'Electrogas, qui avait remporté en 2013 un contrat de plusieurs millions d'euros avec l'Etat maltais pour la construction d'une centrale électrique au gaz. L'agence maltaise du renseignement financier FIAU l'a également identifié comme possédant 17 Black, société basée à Dubaï. Huit mois avant sa mort, Daphne Caruana Galizia avait écrit sur 17 Black, affirmant qu'elle était connectée à des hommes politiques maltais. Il est également patron du groupe Tumas (hôtellerie, automobile).
Yorgen Fenech a été intercepté vers 5h30 et son yacht blanc a été raccompagné dans le port de Portomaso où sa famille possède l'hôtel Hilton. Selon des documents officiels consultés par l'AFP, il a démissionné la semaine passée de la tête de Tumas, cédée à son frère Franco.
La police maltaise et Interpol ont arrêté la semaine dernière plusieurs personnes, dont l'intermédiaire présumé, dans le cadre d'une opération contre le blanchiment de l'argent sale.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter