Coupé du monde par les inondations, un village britannique est devenu une île
Depuis près de cinq semaines, le village de Muchelney n'est accessible qu'en barque. La gestion des inondations par le gouvernement britannique suscite les critiques de la population.
Seule une barque permet actuellement d'accéder à la commune, dont le nom en vieux saxon signifie "grande île". Le village de Muchelney, dans l'ouest de l'Angleterre, est devenu un atoll depuis près de cinq semaines, à cause de crues exceptionnelles.
Le bourg se trouve au cœur de la plaine marécageuse des Somerset Levels, où 11 500 hectares sont sous les eaux après le mois de janvier le plus humide que le Royaume-Uni ait connu depuis 1910. Du coup, les 150 habitants, habitués aux inondations, se sont transformés en matelots chevronnés.
De nouvelles pluies attendues mercredi
"Il faut deux heures et demie pour aller chercher une pinte de lait", résume Nigel Smith, un habitant. "Alors on s'organise", dit Catherine Denny, préférant retenir les moments d'entraide entre villageois, et le souvenir d'une fête rudimentaire organisée à l'église, où chacun a apporté de quoi festoyer.
Plusieurs autres villages de la zone vivent ainsi en semi-autarcie, livrés aux éléments, barricadés derrière des sacs de sable dans la hantise de l'eau qui monte. Le premier week-end de février encore, 180 maisons ont été submergées, et l'armée est sur le pied de guerre alors que de nouvelles pluies sont prévues mercredi 5 février.
Le gouvernement britannique critiqué
Face à une situation qui s'enlise, le gouvernement doit faire face à la grogne croissante des sinistrés. Il est accusé de lésiner sur les moyens et de sacrifier la campagne au profit des villes. L'exécutif s'interroge sur la protection à mettre en place sur ces terres inondables, peu habitées, et sur lesquelles les gens se sont installés en toute connaissance de cause.
Le Premier ministre a promis de l'argent pour draguer les rivières, sans convaincre pour autant la plupart des experts. "L'unique solution sensée est de se retirer", estime Colin Thorpe, spécialiste des crues à l'université de Nottingham, cité par le Daily Telegraph. Une hypothèse jugée "écœurante" par certains habitants, qui n'imaginent pas quitter leurs terres.
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