Cet article date de plus de douze ans.

Espionnage Prism : Paris demande des explications aux États-Unis

L'information dévoilée par Der Spiegel suscite bien des remous. Le magazine allemand a révélé samedi que l'agence de sécurité américaine (NSA) espionnait les bureaux de l'Union européenne. Ce dimanche, la France, par la voix du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, demande officiellement des explications aux autorités américaines. Washington a indiqué qu'elle allait "répondre par voie diplomatique".

franceinfo

Radio France

Publié le 30/06/2013 15:33 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

Temps de lecture : 1min

Les différentes révélations d'Edward Snowden, notamment au sujet du logiciel de surveillance américain Prism,
concernaient d'abord les Etats-Unis. Mais depuis samedi, l'Union européenne sait
qu'elle est aussi visée par le système d'espionnage américain. Dévoilées samedi dans le magazine allemand Der Spiegel, des informations issues d'un document confidentiel indiquent que l'agence de sécurité nationale américaine, la NSA, aurait surveillé les bureaux de l'Union européenne à Washington, aux Nations Unies et à Bruxelles. Et ces nouvelles révélations suscitent évidemment la colère sur le Vieux Continent.

Colère notamment du côté du Quai d'Orsay, où Laurent
Fabius annonce ce dimanche dans un communiqué que la France demande "des
explications aux autorités américaines ".

"Ces faits,
s'ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables" (Laurent Fabius)

Le ministre
français Laurent Fabius a ajouté que la France attendait "des autorités américaines
qu'elles lèvent dans les plus brefs délais les inquiétudes légitimes suscitées
par les révélations de la presse ".

Lui emboîtant le pas, la ministre de la Justice Christiane Taubira ajoute : "Il y aurait là un acte d'hostilité inqualifiable ".

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, est lui sur la même ligne que son collègue député européen Daniel Cohn-Bendit. Pour lui, il faut cesser les négociations sur le traité commercial transatlantique.

Dans la soirée dimanche, les États-Unis ont indiqué que la réponse aux demandes d'explications exprimées par l'Union européenne se ferait "par voie diplomatique ".